Une délicate affaire de moeurs dans le Jura bernois

Un grand-père aurait fait subir des attouchements à sa petite fille. Il nie en bloc. Le Tribunal ...
Une délicate affaire de moeurs dans le Jura bernois

Un grand-père aurait fait subir des attouchements à sa petite fille. Il nie en bloc. Le Tribunal Jura bernois-Seeland devra trancher entre deux versions que tout oppose 

La tâche s'annonce ardue pour le Tribunal Jura bernois-Seeland, ici l'antenne de Moutier. (Photo : archives). La tâche s'annonce ardue pour le Tribunal Jura bernois-Seeland, ici l'antenne de Moutier. (Photo : archives).

Comme bien souvent dans ces affaires de moeurs, tout s’est déroulé en huis-clos, à l’abri des regards, et donc sans témoins. Le cas traité depuis jeudi par le Tribunal Jura bernois-Seeland, à Moutier, n'échappe pas au constat. Le Ministère public accuse un grand-père d'avoir pratiqué des attouchements sur sa petite fille âgée de 12 ans au moment des faits. Une fille unique, avec un père passé par la case prison, des difficulté financières familiales, bref un contexte difficile. Un lien très fort avec les grands-parents a toutefois été mis en avant à plusieurs reprises durant les débats. Jusqu’à l’été 2022, rien ne pouvait laisser penser que des actes sordides auraient été commis. On parle ici d’attouchements sous le pull, sous la culotte, devant la télé. Egalement d’un grand-père qui l’aurait invitée à le toucher alors qu’il sortait de la douche. 


Un post-it pour tout déclencher

La jeune victime présumée a alerté de suite sa maman par le biais d’un post-it, succinct, mais très clair. S’en est suivie une douloureuse discussion familiale, puis plus rien, jusqu’à ce que la fillette se confie à la médiatrice scolaire. Vendredi, tant la procureure que l’avocate de la jeune fille ont tenté de mettre en avant sa forte crédibilité. Des déclarations spontanées, précises, constantes, sans accabler de trop le prévenu. Le grand-père, lui, nie en bloc. Son défenseur a dénoncé l’attitude étrange de la petite fille qui s’est montrée détachée, sans émotion durant les auditions. Elle aurait même ri, face caméra, au termes d'une déposition à la police. La partie plaignante serait aussi habituée à raconter des histoires, à mentir, comme l’an dernier lorsqu'elle a accusé un enseignant d’attouchements avant de se rétracter. Pour la présidente du tribunal, il s'agira d'y voir clair dans ce « parole contre parole ».

 Le grand-père risque une peine de 20 mois de prison avec sursis de 3 ans, comme l'a requis le Ministère public. La défense demande l'acquittement et une réparation pour atteinte grave à la personnalité. Le jugement sera rendu le 7 mars. /oza


Actualisé le

 

Actualités suivantes

Articles les plus lus