La section régionale de l’association de soutien aux personnes âgées fait face, depuis deux ans, à une forte hausse du nombre de bénéficiaires. Face à cette situation, elle demande davantage de soutien des cantons
Pro Senectute Arc Jurassien tire la sonnette d'alarme. L'association régionale de soutien aux personnes âgées fait face à une augmentation significative du nombre de ses bénéficiaires, a-t-elle indiqué mardi à la presse.
L'an dernier, le nombre de personnes prises en charge a grimpé de 20%. Une hausse qui fait suite à celle de 15% enregistrée entre 2021 et 2022. Pro Senectute Arc Jurassien explique cette situation par plusieurs facteurs. D’une part, le succès de sa communication durant la pandémie notamment, qui a engendré de nouvelles demandes. Mais aussi en raison de l’évolution des besoins de la société. Les Suisses vivent de plus en plus longtemps et le soutien des familles n'est peut-être plus aussi important qu'il y a quelques années, expliquent les responsables de l’association. Quant au dispositif administratif qui régit les prestations, il devient complexe et difficile à comprendre, selon eux.
Pour absorber cette hausse, Pro Senectute a donc créé 1,5 poste équivalent plein-temps (EPT). Une nouveauté qui coûte 200'000 francs par année, révèle François Dubois, le directeur de l’antenne régionale. « En réalité, on devrait encore créer un EPT supplémentaire, donc on parle plutôt de 300'000 francs ».
Pro Senectute Arc Jurassien manquait déjà de moyens financiers. Comme elle ne peut pas faire facturer ses services à ses bénéficiaires, elle demande un soutien plus important aux cantons (Neuchâtel, Jura, Berne) pour combler ce déficit.
François Dubois, directeur de Pro Senectute Arc Jurassien
Jusqu’ici, Pro Senectute Arc Jurassien n’a jamais eu de problème pour absorber les hausses des demandes. Mais la situation actuelle est telle que certains bénéficiaires doivent attendre avoir de pouvoir être pris en charge. Pour François Dubois, il serait techniquement possible de confier davantage de dossiers à chaque employé. Mais la qualité du travail risquerait d’en pâtir, nuance-t-il.
En attendant, des adaptations pourraient être nécessaires dans un futur proche. Cela passerait, par exemple, par une réduction de l’offre, explique Gérard Bonvallat, directeur adjoint et responsable de la consultation sociale au sein de la section régionale. Même si, selon lui, « toutes les prestations que nous offrons sont essentielles pour le travail des assistants sociaux ».
Gérard Bonvallat, directeur adjoint et responsable de la consultation sociale
Des rencontres sont déjà prévues au mois de mars avec les cantons du Jura et de Berne pour évoquer cette situation. Une prochaine devrait suivre avec celui de Neuchâtel. /amo