Les adolescents neuchâtelois et plus largement romands ont besoin d’un rythme scolaire différent. C’est ce que préconisent des études mises en avant mardi dernier par la RTS. Se lever aux aurores peut avoir des effets négatifs sur les élèves, estiment ces experts. À Neuchâtel, les sonneries d’écoles retentissent généralement avant 8 heures chez les plus grands. Selon la doctoresse Sandra Van Den Broecke, directrice du centre du sommeil du Réseau hospitalier neuchâtelois, « une possibilité serait de faire commencer les cours plus tard et les finir plus tard ». Pour elle, les horaires actuels entrainent un manque de sommeil. « Le risque est que les écoliers soient en dette de sommeil, ce qui peut entraîner des troubles de la concentration et des difficultés d’apprentissage », selon elle.
Sandra Van Den Broecke : « L’horloge interne se décale à l’adolescence »
Une problématique qui s’est aggravée depuis la fin de la pandémie du Covid-19
Le centre de médecine du sommeil du RHNe fait état de plus en plus de consultations de la part d’adolescents depuis la fin du Covid -19. « Durant la pandémie, les jeunes avaient la possibilité d’avoir leur propre rythme, d’où les difficultés à reprendre un cycle normal », déclare la doctoresse Sandra Van Den Broecke.
Sandra Van Den Broecke
A la période de l’adolescence, les jeunes voient leur cycle de repos changer, en passant par un sommeil plus léger et un endormissement plus tardif. La directrice du centre du sommeil du RHNe affirme « que commencer l’école plus tard permettrait d’être en adéquation avec le rythme biologique de l’adolescent ». /ifp