A Engollon, la piscine a besoin de travaux. Le Conseil général de Val-de-Ruz se prononce le 19 février sur le remplacement du toboggan et du système de traitement d’eau. Une demande de crédit de plus de 2 millions 300'000 francs
Les familles de Val-de-Ruz l’apprécient et les autorités la jugent indispensable à l’attractivité de la commune : la piscine d’Engollon a besoin d’un coup de jeune. Inaugurée en 1968, elle montre des signes inquiétants de dégradation.
Lors de sa séance du 19 février, le Conseil général de Val-de-Ruz se prononce sur le premier volet d’un projet de réfection des installations en quatre phases. Il concerne le remplacement du toboggan et du traitement d’eau et il est assorti d’un crédit de 2 millions 340'000 francs.
Un premier volet crucial
Si ce sont ces deux éléments qui ont été choisis pour cette première demande de crédit, c’est que le toboggan est jugé indispensable au succès de la piscine. Comme l’indique le rapport du Conseil communal, l’expérience montre que la fréquentation du site chute quand il est fermé. On peut dresser le même constat au sujet d’installations similaires, comme celle des Piscines du Nid-du-Crô à Neuchâtel.
Quant aux installations techniques, sans elles, rien ne se fait. Une éventuelle panne paralyserait toute la piscine. Sa modernisation réclame d’ailleurs une extension du bâtiment qui l’abrite actuellement.
Et pas question de remettre ces investissements à plus tard. Comme l’affirme le rapport, le toboggan doit être remplacé à court terme. Certaines pièces de rechange n’existent plus, l’escalier n’est plus aux normes, plusieurs des courbes et contre-courbes qui composent le tracé sont aujourd’hui interdites. Si son fonctionnement est garanti pour la saison 2024, moyennant des travaux d’entretien, un remplacement ou son démontage s’imposent dans de brefs délais.
Risques sanitaires
Le constat est tout aussi alarmant pour le traitement de l’eau. Là aussi, impossible de se procurer des pièces de rechange : elles ne sont plus disponibles sur le marché. Le système présente potentiellement des risques sanitaires pour les utilisateurs. Et en raison de la vétusté de l’installation, une consommation extrême de produits chimiques est nécessaire. Dans son état actuel, le site s’expose à une éventuelle décision de fermeture de la place du Service cantonal de la consommation et des affaires vétérinaires, pour des raisons d’hygiène.
Comme l’investissement demandé dépasse le million de francs, le règlement sur les finances réclame qu’il soit accepté à une majorité des trois-cinquièmes du Conseil général. Si le rapport est validé et qu’il n’y a pas de référendum, les travaux démarreront à la fin de la saison 2024 pour s’achever en mai 2025. On n’échappera vraisemblablement pas à une hausse des tarifs d’entrée…
Comme l’indique le rapport, la rénovation complète de la piscine d’Engollon comporte encore trois autres étapes : la rénovation des bâtiments et des infrastructures, celle des bassins et plongeoirs, et la sécurisation des accès au site. Le coût total du projet est estimé à 8 millions et demi de francs. /jhi










