À ce jour et depuis le début de la nouvelle guerre entre le Hamas et Israël début octobre, aucun acte et aucune parole antisémite ou islamophobe n’a été signalée au sein de l’école publique neuchâteloise. Jean-Claude Marguet, chef du Service de l'enseignement obligatoire, rapporte ce constat rassurant, alors que la situation au Proche-Orient sert de justificatif à toutes sortes de débordements à travers le monde.
Le savoir contre l’intolérance
Il faut dire que face à l’intolérance, l’école utilise ses outils : la connaissance, la prévention et l’ouverture. Le Plan d’études romand prévoit que les questions liées à la coexistence des cultures et des religions fassent l’objet d’un enseignement. C’est le cas tout au long de la scolarité, avec des approches qui varient en fonction de l’âge des écoliers. Par exemple, chez les plus petits, on s’intéresse à ces questions à travers un calendrier interreligieux des différentes célébrations qui rythment l’année.
« Ça permet aux enfants d’apprendre à vivre ensemble »
La conviction de l’école obligatoire, c’est que c’est en parlant de ces questions qu’on fait au final reculer l’intolérance. Une démarche dans l’ensemble bien comprise par les parents. S’il arrive parfois que certains expriment leur retenue quand l’une ou l’autres des fêtes religieuses sont mentionnées, ils comprennent généralement que sur le long terme, toutes les principales croyances – y compris l’absence de croyances – ont leur place dans l’enseignement.
Pas d’enseignement religieux
Les questions d’actualité, comme celles liées au conflit qui déchire le Proche-Orient actuellement, peuvent être mentionnées par les enseignants dans le cadre des cours. De manière plus générale, la culture religieuse fait partie du programme, sous l’intitulé « Ethique et culture religieuse », un enseignement qui s’interdit tout prosélytisme, au nom du principe démocratique de laïcité.
« Il y a de la prévention qui est faite »
Dans le cadre des cours d’Histoire, la Shoah et les autres génocides sont également abordés. Ces événements font aussi l’objet d’une attention toute particulière le 27 janvier, à l’occasion de la Journée de la Mémoire de l'Holocauste et de la prévention des crimes contre l'humanité. Du matériel de cours est à disposition des enseignants, et il arrive que certaines classes y ajoutent d’autres activités, comme par exemple une visite du Musée de la déportation de Besançon.
« C’est quelque chose qui reste gravé au fond des mémoires »
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