Violence domestique : les pharmacies entrent en jeu

Neuchâtel renforce son dispositif de lutte contre la violence domestique en y incluant les ...
Violence domestique : les pharmacies entrent en jeu

Neuchâtel renforce son dispositif de lutte contre la violence domestique en y incluant les pharmacies. Les employés se voient proposer une formation pour identifier, soutenir et diriger les victimes

Les pharmacies neuchâteloises invitées à s'impliquer dans le dispositif de lutte contre la violence domestique. (Photo d'illustration libre de droits). Les pharmacies neuchâteloises invitées à s'impliquer dans le dispositif de lutte contre la violence domestique. (Photo d'illustration libre de droits).

Les pharmacies neuchâteloises deviennent un des maillons du dispositif de lutte contre la violence domestique. Le Canton propose aux employés des officines une formation en ligne. Elle leur permet d’acquérir les compétences nécessaires pour identifier les victimes potentielles, leur offrir un soutien initial et les diriger vers les ressources appropriées.

Laurence Boegli, co-cheffe de l’Office de la politique familiale et de l’égalité : 

Le concept a été présenté lundi matin à La Chaux-de-Fonds. L’occasion pour Florence Nater, la cheffe du Département cantonal de l’emploi et de la cohésion sociale, de rappeler quelques chiffres : sur les 11 homicides commis entre 2012 et 2022 dans le canton de Neuchâtel, dix étaient liés aux violences domestiques. La police intervient en moyenne une fois par jour pour ce type de délit. En 2022, elle a enregistré 522 infractions en lien avec cette thématique. La même année, 733 personnes ont consulté le service d’aide aux victimes.

Les pharmacies représentent un atout dans le dispositif neuchâtelois pour lutter contre cette problématique. Elles sont implantées sur tout le territoire. Ce sont des lieux faciles d’accès où une relation de confiance s’établit entre professionnels et clients.

Laurence Boegli : « Tout le monde va dans une pharmacie une fois ou l’autre »

Président de l’Ordre neuchâtelois des pharmaciens, Christian Borel-Jaquet voit d’un bon œil cette nouvelle prestation. « Ça fait partie d’une évolution de la profession ». La formation se suit sur une base volontaire et ne demande pas d’aménagement particulier, les officines étant déjà équipées de salles permettant de traiter des données confidentielles.

Cette nouvelle mission, Christian Borel-Jaquet, président de l'Ordre neuchâtelois des pharmaciens, la voit comme une évolution de la profession

L’Office de la politique familiale et de l’égalité (OPFE) en collaboration avec la pharmacienne cantonale et l’Ordre neuchâtelois des pharmaciens a repris et adapté un concept développé dans le canton de Vaud. Chez nos voisins, 400 employés y ont pris part. Neuchâtel espère pour sa part intéresser deux tiers des 57 pharmacies du canton.

Durant 100 jours, cette formation sera financée par l’OPFE. L’action débutera le 25 novembre, date de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et durera jusqu’au 8 mars, à l’occasion de la journée internationale des femmes. Passé cette date, la formation restera accessible, mais aux frais de la personne qui la suivra.

Reconnue par l’organisation faitière de la drache, cette formation fait partie du catalogue proposé aux professionnels dans le cadre de leur obligation annuelle de formation continue. /cwi


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