La science a besoin de vos messages vocaux

C’est l'appel lancé mardi par l’Université de Neuchâtel dans le cadre de sa toute nouvelle ...
La science a besoin de vos messages vocaux

C’est l'appel lancé mardi par l’Université de Neuchâtel dans le cadre de sa toute nouvelle recherche. Son but est de récolter un maximum de notes vocales pour faire avancer les études en linguistique

L'équipe de recherche est composée de gauche à droite de Mathieu Avanzi. Yannick Emery, Laure Anne Johnsen. L'équipe de recherche est composée de gauche à droite de Mathieu Avanzi. Yannick Emery, Laure Anne Johnsen.

La recherche a besoin de vos vocaux WhatsApp. L’Université de Neuchâtel a révélé mardi sa collecte de données intitulée « vos vocaux pour la science ». Les individus, dès l’âge de 16 ans, peuvent ainsi envoyer des notes vocales à l’institution. Ces dernières vont être étudiées par le Centre de dialectologie et d’étude du français régional et l’Institut de langue et civilisation françaises de l’UNINE. Grâce aux notes audios, l’équipe de recherche espère pouvoir notamment observer le développement des accents à travers la Romandie. Professeur ordinaire et directeur du Centre de dialectologie, Mathieu Avanzi espère aussi pouvoir tirer des enseignements du langage utilisé par les jeunes grâce à ces vocaux. « On peut s’intéresser aux mots émergents, c’est-à-dire aux mots qui n’appartiennent qu’à cette communauté », détaille-t-il.

Mathieu Avanzi

Visée éducative

On peut toutefois se demander si WhatsApp est le bon vecteur pour étudier le langage utilisé par les jeunes. Ces derniers préfèrent utiliser d’autres plateformes comme Instagram et Snapchat. « WhatsApp est utilisé comme moyen de communication par défaut », tempère toutefois Mathieu Avanzi.

Outre l’étude des accents ou de l’argot des jeunes, ces notes vocales ont un autre intérêt pour l’équipe de recherche. « Un vocal est un message qui capture la parole ordinaire et se distingue par son authenticité », illustre Laure Anne Johnsen, professeure titulaire de l’Institut de langue et civilisation françaises. Pour elle, ces notes audios peuvent permettre de développer des outils pour l’apprentissage du français auprès d’élèves étrangers.

Laure Anne Johnsen

Sécurité garantie

Dans le cadre de « vos vocaux pour la science », l’Université pour la science propose une démarche participative où elle invite la population à lui envoyer des audios existants. L’UniNe précise toutefois que les données personnelles seront anonymisées et protégées. L’équipe de chercheurs n’aura par exemple jamais accès au nom et au numéro de téléphone des participants.

La collecte des messages vocaux par l’Université de Neuchâtel a débuté mardi et se tient jusqu’à Noël. L’équipe de recherche espère recueillir plusieurs milliers de notes vocales. Vous pouvez y participer en cliquant ici. /dpi


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