Un verger « test », alliance entre biodiversité et monde agricole

Pour ses 60 ans, Pro Natura Neuchâtel a planté un verger de 60 arbres fruitiers sur une parcelle ...
Un verger « test », alliance entre biodiversité et monde agricole

Pour ses 60 ans, Pro Natura Neuchâtel a planté un verger de 60 arbres fruitiers sur une parcelle de Billy et Samuel Nussbaumer à la Joux-Perret à La Chaux-de-Fonds. Un lien peu commun entre protection de la nature et agriculture, mais surtout une plantation expérimentale

Les 60 arbres fruitiers ont été plantés samedi à la Joux-Perret par une trentaine de bénévoles. (Photo : Quentin Kohler) Les 60 arbres fruitiers ont été plantés samedi à la Joux-Perret par une trentaine de bénévoles. (Photo : Quentin Kohler)

Une alliance entre Pro Natura et le monde agricole. A l’occasion du 60e anniversaire de l’antenne neuchâteloise de l’organisation de protection de la nature, cette dernière s’est alliée avec Billy et Samuel Nussbaumer à La Chaux-de-Fonds pour planter un verger de 60 arbres fruitiers. Une trentaine de bénévoles s'est attelée ce samedi à réaliser cette plantation sur une parcelle de 6'000 mètre carré à la Joux-Perret. Un verger qui apporte quelques contraintes aux exploitant du terrain, mais aussi de nombreux avantages. « Avec la mécanisation de l’agriculture, on cherche à éviter tout obstacle sur les parcelles. Ce qu’on fait là, c’est un retour en arrière en se recréant des obstacles pour les tracteurs, explique Billy Nussbaumer. Mais si on le fait, c’est bien qu’il y a des intérêts ! »

Ce verger permet de densifier le milieu cultivé, d’apporter de nombreux nutriments à la terre, mais aussi de favoriser une plus large biodiversité. Un intérêt partagé entre l’agriculteur et Pro Natura.


« Une sorte de laboratoire

Planter pratiquement 60 espèces différentes de fruits à 1'000 mètres d’altitude, c’est un risque. Cela fera office d’expérience pour voir quelles espèces survivent le mieux dans ces conditions, en prenant compte du réchauffement climatique, explique Samuel Nussbaumer. Il va, avec son frère, prendre soin au quotidien de arbres et de leurs futurs fruits. Des pommes, poires, prunes, coing ou encore mirabelles qui seront utilisés pour être mangés, réduits en purée ou encore en eau-de-vie.

Les coûts de matériels et pour les plants sont pris en charge par Pro Natura. Une action « donnant-donnant » puisque les frères Nussbaumer se chargeront de l’entretien de ces 60 arbres fruitiers, alors que l’organisation restera en soutien et en surveillance de l’avenir de ce verger. « On a peu d’expérience de verger à 1'000 mètres. On va pouvoir voir ce qui va ou ce qui ne va pas, explique Quentin Kohler, chef de projet de l’Action Lièvre et Cie BEJUNE chez Pro Natura. C’est aussi intéressant de pouvoir diversifier les cultures, car dans le Haut du canton on a principalement de l’herbage. »

/lgn


Actualisé le

 

Actualités suivantes

Articles les plus lus