Les champignons victimes de la sécheresse

Les écailleux et autres chanterelles ne prolifèrent pas dans nos forêts cet automne. La faute ...
Les champignons victimes de la sécheresse

Les écailleux et autres chanterelles ne prolifèrent pas dans nos forêts cet automne. La faute à des températures trop clémentes et à un manque de précipitations. La Société mycologique des Montagnes neuchâteloises a dû annuler son exposition annuelle

Plutée à pied jaune (Pluteus romellii). (Photo : François Freléchoux) Plutée à pied jaune (Pluteus romellii). (Photo : François Freléchoux)

Si la chaleur de ce début d’automne réjouit les randonneurs, la douceur fait le malheur des champignonneurs. Faute de spécimen en suffisance, la Société mycologique des Montagnes neuchâteloises a dû annuler son exposition annuelle. Une première depuis 1975.

Malgré un printemps bien arrosé et favorable aux morilles, l’été a été sec et les orages trop violents et inégaux. Cet automne est trop pauvre en précipitations alors que les premières gelées ont déjà saisi certaines régions dans les vallons et sur les crêtes. Un phénomène qui raccourcit sérieusement la période de récolte de certaines espèces.

La Société mycologie fait donc une croix sur sa traditionnelle exposition annuelle en plein air qui devait se tenir au Communal du Locle : « Il y a actuellement très peu de champignons, très peu de comestibles dans les forêts neuchâteloises. Pour l’exposition, cela nous semblait insuffisant » explique François Freléchoux, président technique de la SMMN.

La rosée peut-elle compenser le manque de pluie ? « Non, cela ne suffit pas. Il faut une température qui s’abaisse et suffisamment de pluie pour que les fructifications apparaissent ».

Cette absence de champignons peut-elle avoir un impact sur l’écosystème forestier ? Difficile à dire selon François Freléchoux. « On ne se sait pas grand-chose. Les champignons que l’on trouve en forêt ne sont que les fructifications des mycélia, donc la partie végétative, qui sont des petits filaments extrêmement fins. Même si on voit les champignons, ça ne nous montre rien de ce qui est dans le sol. »

Reste à savoir si les premières gelées vont sonner le glas de la récolte 2023. « Dès que le gel arrive, les fructifications ne sortent plus. Mais s’il fait assez doux, certaines espèces peuvent ressortir ». À vos paniers, donc ! /aju


 

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