Les porteurs d’Arcinfo au Val-de-Travers, c'est terminé

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Les porteurs d’Arcinfo au Val-de-Travers, c'est terminé

Le quotidien neuchâtelois ne sera plus distribué tôt le matin auprès des abonnés vallonniers dès octobre. La Poste prendra le relais. Des raisons économiques ont poussé la direction à prendre cette décision « regrettable »

Courant octobre, les porteurs ne distribueront plus Arcinfo à Val-de-Travers. Cette tâche sera remise à la Poste. (Photo d'illustration) Courant octobre, les porteurs ne distribueront plus Arcinfo à Val-de-Travers. Cette tâche sera remise à la Poste. (Photo d'illustration)

C’est la fin d’une époque au Val-de-Travers : le quotidien Arcinfo ne sera plus distribué par des porteurs tôt le matin aux abonnés. Les fidèles lecteurs seront livrés par La Poste, ils ont été avertis dans un courrier nous explique ce jeudi Jacques Matthey, directeur général d’Arcinfo. « La raison est purement économique » livre Jacques Mattey à notre micro. « Cette distribution est à notre charge, et les coûts deviennent insurmontables dans certaines régions ». Seuls les kiosques et les restaurants recevront encore le journal tôt le matin au Val-de-Travers. Le directeur général du quotidien neuchâtelois rappelle également qu’il s’agit d’une conséquence directe du refus de la population suisse de l’aide aux médias, en février 2022. « On aurait eu la possibilité d’être soutenu. »

Jacques Matthey rappelle que la distribution de journaux par portage était une option, et que la plupart des titres en Suisse passent par la Poste aujourd’hui, ou l’ont toujours été. Pour le directeur général d’Arcinfo, le journal papier a une autre valeur, et le contenu digital permet toujours d’être tenu au courant rapidement.


Val-de-Travers : première grande région concernée

Si tous les secteurs de portages du canton de Neuchâtel sont régulièrement analysés quant à leur rentabilité, c’est la première fois qu’une région grande comme le Val-de-Travers connait une telle décision. Environ 1'000 journaux y sont distribués quotidiennement. Huit personnes avec un pourcentage de travail à 20% arrêteront ainsi la distribution courant octobre. Jacques Matthey tient à rappeler que la qualité de leur travail n’a jamais été remise en question. « On se sépare de collaborateurs à qui on n’a rien à reprocher » poursuit Jacques Matthey.

Le directeur général d’Arcinfo précise encore que le financement d’un quotidien se fait aujourd’hui à moitié grâce aux abonnés, l’autre vient de la publicité. « Cette dernière proportion tient à baisser au fil des années, ce qui fragilise les médias écrits » conclut Jacques Matthey. Alors que leurs audiences seraient de plus en plus élevées via le digital. /swe


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