L’heure de l’arrêt de la production est venue pour BAT. L’usine de Boncourt produit ses dernières cigarettes ce mercredi, information confirmée à notre rédaction par le directeur du site Gilles Surdez. La majeure partie des ouvriers auront quitté l’entreprise vendredi, la plus grosse vague de départs depuis l’annonce de la fermeture de BAT, à la fin de l’année dernière.
La fin d’une ère
Difficile de réellement capter l’émotion à la sortie de l’usine, puisque la presse n’est pas autorisée à se rendre sur le site cette semaine. Comme chaque jour, des dizaines d’employés terminent leur journée, montent dans leur voiture et retournent à leur domicile. Toutefois, depuis l’extérieur, on voyait tout de même des visages fermés, à deux jours de la fin. Au moment de recueillir quelques impressions, les discours sont unanimes : pas le droit de parler aux médias.
Contacté par notre rédaction, le directeur Gilles Surdez nous a confirmé que les dernières cigarettes étaient bien produites ce mercredi. Les deux jours qui restent seront ainsi consacrés aux rangements et aux adieux. « Quand on est dans le concret du dernier jour, il y a souvent de l’émotion. Cette entreprise est un peu comme une famille », a déclaré Gilles Surdez, qui s’en ira lui aussi vendredi, une journée qui marquera la fin d’une histoire longue de plus de 200 ans.
Dès la semaine prochaine, il restera une équipe pour le démantèlement du site et les 15 personnes de l’expédition, dont des membres des Ateliers Protégés Jurassiens, qui sont appelés à maintenir la présence de BAT à Boncourt. /clo-lge