Instaurer des zones de tranquillité pour la faune. Le Grand conseil neuchâtelois a adopté un postulat en ce sens mardi, sans tenir compte du travail déjà en cours mené par le gouvernement
Mieux protéger la faune. Le Grand Conseil neuchâtelois a adopté mardi par 51 voix contre 36 un postulat qui demande au gouvernement d’étudier la mise en place de zones de tranquillité pour préserver les animaux des activités humaines. Cette demande fait notamment suite à la disparition dans nos contrées du Grand Tétras et à la fragile présence de la gélinotte des bois.
Le Conseil d’État a tenté en vain de s’opposer à l’acceptation de ce texte, jugé « inutile », en expliquant que le travail était déjà en cours. Le conseiller d’État en charge de l’environnement Laurent Favre a expliqué que des expertises sur les oiseaux forestiers menacés étaient actuellement menées et que les résultats sont attendus pour l’année prochaine. A ses yeux, commander un rapport sur la question représente « des mois de travail pour l’administration, ce qui finit par retarder la mise en place de mesures complémentaires ». « Certains souhaitent plus de bureaucratie, mais je crois que ce n’est pas comme ça qu’on arrivera, dans le terrain, à promouvoir la biodiversité », a-t-il ajouté.
Laurent Favre a également évoqué mardi le travail de protection de la biodiversité déjà accompli à la réserve des Jordans, à la Combe-Biosse et dans le district franc fédéral de l’Areuse, ainsi que la revitalisation des marais aux Ponts-de-Martel, qui a permis le retour de certaines libellules. /sbm