Des toits bâchés, ça n’est pas idéal pour affronter l’hiver. Deux mois après la tempête qui a balayé les Montagnes neuchâteloises, l’ECAP s’apprête à survoler la région afin de déterminer les endroits qui pourraient être critiques en cas de fortes chutes de neige
Il y a deux mois jour pour jour, une tempête d’une violence inédite s’abattait sur les Montagnes neuchâteloises. Le 24 juillet, en fin de matinée, des vents dépassant les 217 kilomètres à l’heure balayaient la région, mettant à mal les infrastructures, la nature et coûtant la vie à une personne. Très vite, les secours se sont organisés. Les couvreurs ont notamment été fortement sollicités pour sécuriser les toits, malmenés par les éléments. Depuis, sur nombre de bâtiments, les tuiles ont laissé leur place à des bâches en plastique. Parfait pour éviter des dégâts supplémentaires à court terme. Mais qu’en sera-t-il avec l’arrivée de l’hiver et des probables chutes de neige. « Les réparations avancent bien, mais pour l’hiver ça ne va pas suffire pour avoir une situation normale », confirme Patrick Jobin, le chef du service de l’urbanisme de La Chaux-de-Fonds.
Sur un toit sain, les différents éléments retiennent la couche neigeuse. Sur du plastique, il en va tout autrement. La neige peut très rapidement glisser et tomber sur la voie publique.
L’Etablissement cantonale d’assurance et de prévention (ECAP) en appel à la prudence de chacun. En cas de neige, il va falloir choisir ses itinéraires.
Pascal Eschmann, responsable Assurance à l’ECAP : « C’est une situation un peu délicate. Il faut peut-être être plus prudent que d’habitude »
L’ECAP prévoit, au début du mois d’octobre, de survoler la région afin de déterminer les zones à risque en cas de fortes chutes de neige. Un outil qui permettra le cas échéant aux autorités communales d’éventuellement barrer les accès aux zones problématiques.
« Avec ces documents, les services de la ville de La Chaux-de-Fonds pourraient anticiper tout accident »
L’ECAP enverra dans les prochains jours un courrier de recommandations aux propriétaires concernés. L’établissement étudie également la possibilité de mettre sur pied différentes prestations complémentaires pour assurer ce qui n’est pas prévu dans sa couverture de base.
Des indications pour cette période particulière
L’ECAP doit traiter 3'000 cas de sinistre à la suite de la tempête du 24 juillet. /cwi