Pour le troisième été de suite, des fouilles archéologiques sont menées sur le site qui abrite un monument funéraire d’exception pour le canton de Neuchâtel et qui se situe dans la forêt au-dessus de Colombier. À ce jour, il a livré la sépulture de cinq individus, dont deux enfants
C’est un monument funéraire en pierres, niché à l’ouest de Cormondrèche au-dessus de Colombier. Le tumulus du Chanet continue de livrer ses secrets. Des recherches ont été initiées en 2021 par la section archéologie de l’Office du patrimoine et de l’archéologie du Canton de Neuchâtel. Pour le troisième été de suite, des experts et des étudiants de l’Université de Neuchâtel fouillent durant un mois le site à la découverte d’ossements et d’objets. Ce tumulus a été utilisé entre l’âge du Bronze et l’âge du Fer, deux périodes qui se situent entre 1400 et 450 avant J.-C.
Des ossements de cinq individus retrouvés
Ses contours architecturaux sont désormais clairs, explique Julien Spielmann, archéologue et co-directeur du projet. « Il mesure 16m de diamètre pour environ 1m50 de hauteur, mais était probablement plus haut à l’époque de sa construction ». Le tumulus a, par ailleurs, livré la sépulture de cinq individus, dont deux enfants, certains accompagnés de parures.
Le funéraire avait été découvert par un prospecteur amateur il y a une dizaine d’années, avant d’être victime d’une fouille clandestine occasionnant des dégâts importants. Comment dès lors éviter un nouveau pillage ? Julien Spielmann répond que pour assurer la pérennité du site, « il faut le fouiller, le documenter pour sauvegarder les informations. Et entre chaque campagne, on remblaie les excavations ».
Julien Spielmann ajoute encore que paradoxalement, le fait de médiatiser les découvertes a certainement aussi joué un rôle favorable pour éviter d’autres pillages.
Des portes ouvertes ce samedi
Selon Julien Spielmann, il faudrait encore au moins trois campagnes d’un mois pour achever la fouille du site. « Une fouille-école, au rythme adapté aux besoins d’apprentissage des étudiants en archéologie de l’Université de Neuchâtel. Et concernant le volet « étude », sa durée dépendra du volume de vestiges qui sera déniché. Mais il faudra compter plusieurs années », selon l’archéologue.
Ces découvertes et les premiers résultats de cette enquête archéologique du tumulus du Chanet seront présentés au public lors d’une journée portes ouvertes qui se tient ce samedi. /jpp