La Police Nord Vaudois dispose désormais d’une trottinette électrique. Le but de ce nouvel outil est d’entrer plus facilement en contact avec les usagers de ce type de véhicule et de réaliser des actions de prévention
La Police Nord Vaudois (PNV) s’équipe d’une trottinette électrique. Il s’agit d’un projet pilote lancé en mai à Yverdon-les Bains et qui vise à faire face aux défis posés par l'utilisation incorrecte de ce moyen de locomotion. Deux collaborateurs ont été spécialement formés pour cette initiative. L'objectif principal de cette nouvelle approche est « d'éviter les problèmes découlant de l'utilisation inappropriée des trottinettes électriques", explique le lieutenant Cédric Perrin de la Police Nord Vaudois. L'idée est d'aller à la rencontre de la population, de rappeler les bonnes pratiques liées à ce type de véhicule et d'accroître la présence et la visibilité des policiers dans les rues.
Laurent Schweizer, sergent à la Police Nord Vaudois :
« Ce projet fait partie intégrante de notre travail de police de proximité », précise le sergent Laurent Schweizer, l’un des deux agents formés à l’utilisation de cette trottinette. « C'est un outil supplémentaire qui nous permet de nous adapter à l'évolution de notre époque et de répondre aux besoins des nouvelles générations, tout en réduisant les émissions polluantes. » Les deux collaborateurs volontaires se concentrent principalement sur les autres utilisateurs de trottinettes. « Étant donné que c'est une nouveauté, les propriétaires de trottinettes sont plus enclins à nous aborder pour poser des questions. » Cela offre une opportunité à la PNV de sensibiliser la population aux règles de circulation et aux comportements à adopter sur la route.
Laurent Schweizer :
La trottinette est principalement pensée pour des activités de prévention. Toutefois, une intervention de police au moyen de ce véhicule n'est pas exclue si la situation l’oblige. « On n’est pas près d’avoir des trottinettes avec des deux-tons et des feux bleus pour aller intervenir lors d’un accident », rigole le lieutenant Cédric Perrin. Cette trottinette vient ainsi compléter la flotte de vélos électriques de la PNV. Bien que de nouvelles acquisitions soient possibles, elles ne remplaceront pas les cycles utilisés par la police.
Cédric Perrin, lieutenant à la Police Nord Vaudois :
Les questions les plus fréquentes posées par les adolescents concernent généralement la vitesse maximale autorisée, l'âge requis et la puissance en watts autorisée pour les deux-roues, selon le sergent Laurent Schweizer. « Beaucoup de gens sont surpris, car ils ne connaissent pas les règles de base pour les trottinettes. » Le sergent constate une augmentation des infractions directement liée au nombre croissant de ces véhicules en circulation. « Je dirais que la moitié [des utilisateurs] se comporte correctement, tandis que l'autre moitié a besoin d'être rappelée aux règles de circulation. »
Une trottinette électrique n'est pas un jouet
Dans l'idée d'une utilisation adéquate des trottinettes électriques, il est important de se rappeler qu'elles sont équipées d'un moteur, souligne Cédric Perrin. Il est donc interdit de circuler dans les zones piétonnes et sur les trottoirs. Il est préférable d'utiliser les pistes et bandes cyclables, ou à défaut, de circuler sur la route. L'utilisateur doit avoir au moins 14 ans et posséder un permis de conduire pour cyclomoteur (jusqu'à l'âge de 16 ans). La vitesse maximale autorisée est de 20 km/h et la puissance ne doit pas dépasser 500 watts. Enfin, l'utilisation de la trottinette est prévue pour une seule personne.
La PNV envisage d'organiser des cours de sensibilisation pour les personnes intéressées. Ces cours permettront d'apprendre les bonnes pratiques pour circuler en ville, en compagnie d'un formateur policier. /dsa