Les ateliers STOP SUICIDE sont profitables aux jeunes Neuchâtelois

Les ateliers de prévention du suicide proposés aux classes de 11e année du canton de Neuchâtel ...
Les ateliers STOP SUICIDE sont profitables aux jeunes Neuchâtelois

Les ateliers de prévention du suicide proposés aux classes de 11e année du canton de Neuchâtel ont été un succès. 3'000 jeunes de 14 et 15 ans, soit tous les élèves concernés, y ont pris part. Le projet sera reconduit

Ella et Fiona, deux des 3000 élèves du canton de Neuchâtel qui ont participé depuis 2021 aux ateliers STOP SUICIDE. Ella et Fiona, deux des 3000 élèves du canton de Neuchâtel qui ont participé depuis 2021 aux ateliers STOP SUICIDE.

En deux ans, tous les élèves neuchâtelois de 11e année ont participé aux ateliers de prévention du suicide proposés par l'Etat de Neuchâtel et animés par l’association STOP SUICIDE. Rien n’était imposé, mais toutes les directions d’écoles ont répondu positivement. Au final, ce sont 3'000 jeunes de 14 et 15 ans qui ont bénéficié de cet espace de dialogue.

Lysiane Ummel Mariani, cheffe de l’Office de la promotion de la santé et de la prévention : « On a eu 100% de classes qui se sont inscrites »

Selon une évaluation indépendante, menée par l’Université de Berne, le projet a porté ses fruits. L’étude a démontré un impact positif sur les élèves. Ils ont acquis de meilleures connaissances sur les signaux d’alerte et les ressources à disposition. Ils sont plus enclins à aller chercher de l’aide et présentent moins de détresse psychologique et d’idées suicidaires. Face à ce constat, l’État de Neuchâtel a décidé de reconduire ces ateliers.

Raphaël Thélin, directeur de l’association STOP SUICIDE : « Une étude scientifique montre une diminution de la souffrance psychique et des idées suicidaires pour les élèves qui ont fait l’atelier » 

Si ces ateliers ont été introduits en 2021, c’est qu’une enquête sur la victimisation et la délinquance chez les jeunes, menée par le Service de l’enseignement obligatoire et la Police neuchâteloise, avait révélé d’importantes difficultés en matière de harcèlement et de risque suicidaire.

La situation s’est encore aggravée durant la pandémie de Covid-19. Selon des chiffres à l’échelle nationale de l’Office fédéral de la statistique, entre 2020 et 2021, les tentatives de suicide chez les filles de moins de 18 ans ont augmenté de 38% et les hospitalisations pour tentative de suicide chez les 10-24 ans tous sexes confondus ont progressé de 26%. Pour la première fois, le suicide est la première cause d’hospitalisation chez les jeunes.

Le Covid n’a pas tout changé, mais il y a eu un avant et un après

Les ateliers animés par STOP SUICIDE offrent un cadre d’échange et de réflexion bienveillants et interactifs. Sous la houlette d’un binôme animatrice-psychologue, les jeunes abordent le thème, en discutent, apprennent à repérer les signaux, comment aider et trouver de l’aide.

Fiona et Ella, 15 ans, participantes à un atelier STOP SUICIDE

« La présence d’une psychologue est importante parce que le sujet peut remuer beaucoup de choses », explique Jodie Nsengimana, psychologue qui officie au sein des ateliers STOP SUICIDE.

Jodie Nsengimana : « On peut être une ressource »        

Parallèlement, l’entourage des élèves (services socio-éducatifs, infirmières, médiateurs et directions scolaires) reçoit une formation spécifique.

Nicole Treyvaud, responsable du centre d’accompagnement et de prévention pour les professionnels des établissements scolaires : « c’est essentiel pour nous d’avoir un filet de sécurité »

/cwi


Besoin d’aide ? Contactez La Main tendue au 143 ou l’écoute et conseil pour les jeunes de Pro Juventute au 147.


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