Face aux critiques, l’entreprise frigemo défend son projet d’entrepôt frigorifique à Cressier. Au terme de la procédure de mise à l’enquête publique, le 17 avril, environ 80 oppositions ont été déposées contre le frigo géant envisagé par le groupe alimentaire bernois. L’entreprise souhaite se doter d’un nouveau dépôt, afin de stocker toute la production de produits à base de pommes de terre du site, sans avoir à recourir à des stockages externes, comme elle le fait actuellement. Cela devrait assurer la présence à long terme de frigemo dans la commune neuchâteloise.
Plusieurs critiques formulées
C’est l’aspect du bâtiment, son intégration dans le village et surtout ses dimensions qui suscitent le mécontentement. Selon les premières projections, il est possible que l’entrepôt mesure plus d’une trentaine de mètres de haut. Jürg Habegger, responsable des centres de production de frigemo, relève qu’en-dehors du positionnement du bâtiment, aucun aspect n’est arrêté pour le moment. Tout cela sera fixé dans un projet de détail. Le groupe juge qu’en l’état, le projet correspond aux intentions esquissées au sein du plan d’aménagement local de Cressier, qui entend maintenir les zones industrielles du sud du territoire communal.
« Nous souhaitons que cet entrepôt s’intègre le plus possible dans l’environnement de la zone industrielle »
Le projet suscite également des craintes dans le domaine de la consommation énergétique et du trafic qu’il risque de générer. Pour frigemo, dans ces domaines, le projet devrait au contraire représenter une amélioration par rapport à la situation actuelle. Ses responsables décrivent un bâtiment « moderne » et « efficace sur le plan énergétique ». Par ailleurs, la réduction des mouvements de camions, que l’entreprise prévoit « massive », permet « d’éviter un chargement inutile de marchandises surgelées. »
« Un engagement clair en faveur du site »
frigemo emploie actuellement environ 180 personnes sur son site de Cressier. /sma-jhi