Le vol d’un million de francs au sein d’une entreprise par des malfaiteurs armés a plus de visibilité que la subtilisation de la même somme au moyen d’une cyberescroquerie.
La police neuchâteloise rappelle ce vendredi que si la cybercriminalité est plus discrète, elle n’est pas moins dommageable pour les victimes, que ce soit des entreprises ou de citoyens ordinaires.
Une attaque à main armée a plus de visibilité qu’une cyberescroquerie
Le phénomène est permanent et les risques sont chaque jour plus importants, rappelle la Police neuchâteloise. En avril dernier, les forces de l’ordre faisaient état de 50 cas d’arnaque au faux support technique pour un préjudice de 50'000 francs depuis le début de l’année. Ce vendredi, la police a répertorié, pour le seul mois d’avril, 11 cas de phishing (technique destinée à obtenir indument des données privées et sensibles) pour un dommage de 15'000 francs.
Face à un phénomène en pleine croissance, la Police neuchâteloise et le commissariat de criminalité économique de la police judiciaire ont décidé d’intensifier leur communication à un rythme mensuel. Il s’agit aussi de prévenir en cas de situation particulière, comme une vague d’escroquerie spécifique à l’échelle du canton.
Georges-André Lozouet, porte-parole de la Police neuchâteloise : « Rappeler aux gens que le phénomène est permanent »
Le résultat des campagnes de sensibilisation menées jusqu’ici, notamment sur les réseaux sociaux rencontrent un succès mitigé, analyse Georges-André Lozouet.
« Les campagnes de sensibilisation rencontrent un succès mitigé »
Si les entreprises et leurs employés se sont formés à prévenir et à éviter les cyberattaques, ça n’est pas toujours le cas du simple citoyen.
« Ça prendra du temps, les escrocs ont encore de beaux jours devant eux ».
Dorénavant, la Police neuchâteloise communiquera mensuellement sur les cas de cybercriminalité. /cwi