Centre à Boudry : la situation fait toujours débat

Le Grand Conseil a refusé une recommandation UDC demandant un appui policier et un engagement ...
Centre à Boudry : la situation fait toujours débat

Le Grand Conseil a refusé une recommandation UDC demandant un appui policier et un engagement subsidiaire de l’armée dans le cadre de la situation aux abords du centre pour requérants d’asile de Boudry

Le centre fédéral pour requérants d'asile de Boudry. (Photo : KEYSTONE/Gabriel Monnet) Le centre fédéral pour requérants d'asile de Boudry. (Photo : KEYSTONE/Gabriel Monnet)

Les députés neuchâtelois ont à nouveau débattu de la situation aux abords du centre fédéral pour requérants d'asile (CFA) de Boudry, même si elle s'est nettement améliorée. Ils ont refusé une recommandation UDC demandant de recevoir un appui policier des concordats de police et un engagement subsidiaire de l’armée.

« La demande à l'armée doit être ponctuelle et subsidiaire », a déclaré mercredi Alain Ribaux, conseiller d'État en charge de la sécurité. Le concordat de police n'est pas fait non plus pour des engagements de longue durée, a-t-il ajouté.

Le Conseil d'État a décidé en mars de doter la police neuchâteloise de cinq postes supplémentaires, en lien avec le sentiment d'insécurité croissant. L'UDC avait justifié sa recommandation en lien avec les difficultés de recrutement de la police.


Indemnisation supplémentaire

Alain Ribaux a reconnu que le recrutement du personnel policier doit être anticipé à long terme. Malgré les sept démissions de 2022, le nombre de collaborateurs a pu rester stable d'une année sur l'autre.

« La situation actuelle à Boudry est revenue à la normale et est redescendue sous le plafond conventionnel de 480 », a ajouté Alain Ribaux. La conseillère fédérale Élisabeth Baume-Schneider a visité le 24 avril le CFA. La commune et le canton ont jugé que la situation était apaisée depuis six semaines, même si des problèmes persistent.

Selon le conseiller d'État, le « seul point d'achoppement avec la Confédération » concerne une indemnisation supplémentaire que le canton demande à Berne en lien avec l'augmentation des effectifs de police. Les efforts de Neuchâtel sur l'asile doivent être reconnus.

À la question de la popiste Adriana Ioset sur l'encadrement social des requérants à Boudry, Florence Nater a expliqué que le personnel dévoué à cette tâche est passé de 70 EPT (emploi à plein temps) début 2022 à 120 EPT au 1er mars. Plus de 78'000 heures ont été consacrées à des programmes d'occupation, a ajouté la conseillère d'État, en charge de la cohésion sociale. /ats-jad


 

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