Trois doctorants neuchâtelois en route pour « Ma thèse en 180 secondes »

Roman Blum, Quentin Adler et Aylin Pamuksaç représenteront l’Université de Neuchâtel à la finale ...
Trois doctorants neuchâtelois en route pour « Ma thèse en 180 secondes »

Roman Blum, Quentin Adler et Aylin Pamuksaç représenteront l’Université de Neuchâtel à la finale nationale de « Ma thèse en 180 secondes ». Un concours qui permet à de jeunes chercheurs de faire connaître leur recherche au grand public, le tout en trois minutes

Aylin Pamuksaç (3e du podium), Roman Blum (1er) et Quentin Adler (2e) (de gauche à droite) représenteront l'Université de Neuchâtel à la finale nationale de « Ma thèse en 180 secondes ». Aylin Pamuksaç (3e du podium), Roman Blum (1er) et Quentin Adler (2e) (de gauche à droite) représenteront l'Université de Neuchâtel à la finale nationale de « Ma thèse en 180 secondes ».

Ils avaient trois minutes pour synthétiser leur thèse et la rendre compréhensible aux yeux du grand public. Roman Blum, Quentin Adler et Aylin Pamuksaç ont participé jeudi soir à la sélection neuchâteloise du concours national « Ma thèse en 180 secondes ». Ces trois jeunes chercheurs ont entre 29 et 35 ans et sont tous dans leur troisième année de doctorat. Ils ont fait face à deux autres adversaires qui n’ont eux pas été retenus pour représenter l’Université de Neuchâtel à la finale suisse le 29 juin.

Roman Blum : « Techniquement, je n’ai pas avancé sur ma thèse, mais j’ai acquis beaucoup d’autres compétences. »

Roman Blum est ingénieur au Centre suisse d’électronique et de microtechnique, Quentin Adler avocat et Aylin Pamuksaç linguiste. Bien qu’ils proviennent d’univers différents, les défis ont été les mêmes pour tous les trois, ou presque.

Vulgariser sa recherche pour un public non-averti, c’est aussi l’occasion de faire comprendre à son entourage ce que l’on fait, nous confie Aylin Pamuksaç, qui réalise sa thèse sur les verbes modaux en linguistique française. « Je ne sais pas ce qu’ils s’imaginent que je fais… Ils doivent penser que je ne fais que de lire des textes et réfléchir à notre façon de parler, sans jamais faire quelque chose de concret », sourit l’habitante de La Neuveville. Mission réussie : ses proches lui ont confié avoir « enfin compris » ce sur quoi elle travaillait à la fin de la soirée.

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Mais pour certains, le défi est même de convaincre sa propre branche. Quentin Adler étudie une zone floue entre le droit public et privé : les communs inventifs. « Le défi principal de ma thématique était de parler aux juristes. Les communs ne relèvent ni du droit privé, ni du droit public, ou alors des deux. Leurs logiques est d’appartenir à tout le monde indépendamment du statut de savoir si c’est l’Etat ou des privés qui les gèrent », explique celui qui est également avocat.

Quentin Adler : « En 180 secondes, nous sommes obligés de traiter un seul aspect de notre thèse. »

« Ma thèse en 180 secondes » est également l’occasion de valoriser tous types de sciences, selon Aylin Pamuksaç : « J’ai l’impression que dans ce type de concours ce sont souvent les sciences dures comme la physique, la chimie ou la biologie qui sont mises en avant. Je voulais mettre sur le devant de la scène le domaine de la linguistique française qui est assez abstrait pour montrer qu’il y a des applications concrètes. »

Les trois lauréats neuchâtelois ont maintenant jusqu’au 29 juin pour se préparer à la finale nationale. Le grand gagnant sera le représentant de la Suisse lors du concours international qui se tiendra le 5 octobre au Maroc. /cde


 

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