Le Parlement des jeunes de la Métropole horlogère organisait ce samedi un après-midi de tables rondes. Leurs buts : créer du lien avec les acteurs de la ville et faire entendre un nouveau public
Un après-midi de discussion pour créer du lien et comprendre les besoins de chacun. C’est le défi que s’est lancé le Parlement des jeunes de la Ville de La Chaux-de-Fonds ce samedi. En collaboration avec les autorités, quatre tables rondes étaient organisées, ainsi qu’une séance de questions-réponses avec le conseiller communal Patrick Herrmann.
« L’un de nos buts est précisément de servir de trait d’union entre la jeunesse et la Ville de La Chaux-de-Fonds », explique Lara Zender, présidente du Parlement des jeunes et membre du groupe de travail politique et débat. « Dans les aspects plus invisibles de nos activités, nous sommes membres de plusieurs commissions, ce qui nous permet d’amener des problématiques propres aux jeunes auprès des autorités de la Ville. » L’idée de cette rencontre était donc de donner l'opportunité à un cercle plus large de jeunes de discuter avec différents acteurs chaux-de-fonniers.
Lara Zender : « Nous voulions montrer à la jeunesse que la Ville voulait discuter avec elle. »
C’est la première fois qu’une telle rencontre avait lieu sous cette forme, mais le Parlement des jeunes de la Ville de La Chaux-de-Fonds essaie toutefois de mettre en place des événements similaires une fois par année. Les discussions de ce samedi étaient centrées autours des questions LGBTQI+, de l’extinction de l’éclairage public, des musées, des offres décentralisées et de la mobilité nocturne. Des choix qui se sont faits en fonction des actualités sur lesquelles le Parlement des jeunes s’est positionné et d’un sondage réalisé dans le cadre des élections communales de 2020 intitulé « Que manque-t-il à la Tchaux ? ».
Parmi les acteurs de la Ville présents, Patrick Jobin, nouveau chef du service de l’urbanisme, des mobilités et de l’environnement, salue l’organisation de tels événements pour connaître les besoins des jeunes. Cependant, il est aussi important pour lui de faire entendre les contraintes des autorités en termes de mobilité nocturne : « Nous voulons leur rappeler les offres qui existent déjà, rappeler les projets que nous avons et leur expliquer que nous ne sommes pas tout seuls à décider. »
Patrick Jobin : « Il est évident que les offres ne sont pas toujours à la hauteur de ce que les jeunes souhaitent. »
Avec ces rencontres, Lara Zender aimerait toucher un nouveau public. « N’importe qui de 17 à 25 ans et si possible qui n’ait pas déjà des liens avec le Parlement des jeunes », insiste la présidente. Mais dans la réalité, ce n’est pas si facile. « Quand on organise une soirée, on sait que c’est très simple d’avoir des jeunes. Par contre, quand on organise des débats, c’est plus compliqué. »
Lara Zender affirme toutefois que le groupe se porte « très très bien ». « Cela fait plusieurs années qu’il ne fait que grandir. Le nombre et le type d’événements que l’on propose s’étoffent également. »
Kenan Gygax, 19 ans : « C’est toujours intéressant de parler de la ville où on habite. »
Ce samedi, sur la vingtaine de curieux qui ont fait le déplacement, la plupart faisaient effectivement partie du Parlement des jeunes. Parmi ceux pour qui ce n’était pas le cas, Kenan Gygax avoue qu’il est en partie venu pour des amis, mais pas que : « La Chaux-de-Fonds est une ville qui évolue et les jeunes ont un grand rôle à jouer là-dedans ». /cde