Tous les chiffres des Raiffeisen neuchâteloises sont à la hausse et le cap symbolique des 3 milliards de bilan a été franchi en 2022. Au niveau national, la banque est récemment devenue numéro 2 national à la suite du rachat de Crédit Suisse par UBS
Les deux banques Raiffeisen neuchâteloises continuent sur leur rythme de croisière. Malgré les complications économiques de l’année 2022, elles dressent ce jeudi un bilan positif avec tous leurs chiffres en hausse.
Une volonté de croissance saine
A titre d’exemple, leur bénéfice se dresse à 2,1 millions, soit une hausse de 4,7% par rapport à 2021 et les créances hypothécaires enregistrent elles une hausse de 5,7 %. « Notre modèle d’affaire 100% suisse et sécuritaire garanti cette stabilité. On n’explose pas les compteurs, par contre, on progresse de manière stable et sûre pour la clientèle », explique Laurent Risse, président de la Fédération neuchâteloise des banques Raiffeisen. Ces hausses s’expliquent, selon lui, à la fois par l’arrivée de nouveaux clients (865 de plus en 2022), mais également par l’augmentation des parts Raiffeisen de la clientèle existante.
Laurent Risse : « Notre modèle d’affaire inspire la confiance et nous travaillons toujours sur la même ligne. »
Pour Laurent Risse, le travail réalisé dans les Montagnes neuchâteloises ainsi que pour la banque Neuchâtel et Vallées va dans le même sens. Dans les deux cass, les tendances sont à la hausse et aucune différence notoire n’est constatée dans les chiffres.
Un cap franchi
L’un des résultats mis en avant par la Fédération neuchâteloise des banques Raiffeisen est le cap des 3 milliards de bilan qui a été franchi l’année dernière. « Ce chiffre a une signification particulière car il s’agit d’une étape. C’est du travail de longue haleine qui continue. On grandit sainement et prenons une place importante sur le marché bancaire du canton », se réjouit Laurent Risse.
Les opérations d’intérêts, principale source de revenus des banques (75% du produit opérationnel), sont de leur côté en hausse de 3.6% à 30,9 millions de revenus. Le signe que les finances des Neuchâtelois se portent bien, selon le président de la Fédération.
L’augmentation la plus impressionnante est celle des mandats de gestion de fortune qui augmente de 50%. Un chiffre qui ne surprend pourtant pas Laurent Risse : « Maintenant les gens comprennent que Raiffeisen est une banque qui propose tous les services. Pendant longtemps, elle était principalement considérée pour les placements standards et les hypothèques. »
Certains défis se sont toutefois mis sur la route des banques neuchâteloises Raiffeisen en 2022. L’effondrement de la bourse et le manque de confiance sur les marchés ont donné des sueurs froides aux banquiers et aux clients. « Il y a toujours la question de garantir une image de sécurité. Nous devons constamment bien calculer les risques et respecter les normes toujours plus prudentes de la FINMA. En 2022, une certaine peur en les marchés s’est faite ressentir. Malgré tout l’économie réelle a continué de fonctionner. »
Désormais numéro 2 national
Questionné sur le rachat de Crédit Suisse par UBS et ses impacts sur la Raiffeisen, Laurent Risse avoue qu’il est encore difficile d’en anticiper les conséquences. Il n’est en tout cas pas question de se réjouir. Bien qu’il s’agisse d’un concurrent, c’est l’image du système bancaire suisse qui est impacté dans son ensemble, selon le président. « Peut-être que des clients vont vouloir se tourner vers des banques comme les nôtres avec un modèle d’affaire uniquement suisse », envisage Laurent Risse. Il explique toutefois que Raiffeisen n’entreprend pas de mesures particulières dans le but d’attirer ces personnes.
Laurent Risse : « On ne voit pas encore de changement, mais certainement que cela va faire évoluer les choses. »
Ce qui est sûr, en revanche, c’est que la Raiffeisen passe en deuxième place du classement des plus grandes banques nationales à la suite de ce rachat. « Je pense que cela change quelque chose dans la communication parce que nous sommes désormais moins d’acteurs et faisons artie des plus importants. Il y aura peut-être une écoute et des attentes différentes de la part des autorités et de la clientèle », imagine Laurent Risse. /comm-cde