Molosses : les refuges neuchâtelois sont sous pression

Adopter un pitbull est permis à Neuchâtel, mais interdit à Fribourg ou à Genève. Une différence ...
Molosses : les refuges neuchâtelois sont sous pression

Adopter un pitbull est permis à Neuchâtel, mais interdit à Fribourg ou à Genève. Une différence de réglementation qui pose problème. Les refuges de Cottendart ou de Colombier doivent souvent refuser des demandes de placement émanant d’autres cantons.

La législation en matière de détention de pitbull varie d'un canton à l'autre. (Photo libre de droits) La législation en matière de détention de pitbull varie d'un canton à l'autre. (Photo libre de droits)

Amstaff, rottweiler et autre pitbull ne sont pas les bienvenus dans tous les cantons de Suisse. Il n’y a que dans une moitié d’entre eux que ces molosses peuvent être détenus sans autorisation particulière. C’est le cas à Neuchâtel.

Chaque refuge du canton a au moins un de ces chiens en pension. Mais la demande est forte pour qu’ils en accueillent davantage.

Là où la détention de ces canidés n’est pas autorisée, il arrive que certains propriétaires passent outre les interdictions et aillent acheter un toutou de l’autre côté de la frontière. Les prix sont plus bas qu’en Suisse et les éleveurs peut-être moins regardants, selon la responsable d’un refuge neuchâtelois.

Lorsque pour une raison ou une autre les chiens sont séquestrés par les autorités des cantons dans lesquels ils sont interdits, les refuges du lieu ne peuvent légalement pas les replacer dans une famille. Ils doivent donc trouver une autre solution et se tournent souvent vers les SPA des régions où les molosses sont autorités. Faute de place, celles-ci doivent souvent décliner.

Le problème, ça n’est pas le chien, insistent les responsables de refuges, mais plutôt le propriétaire. Ce sont souvent des jeunes adultes ou de jeunes couples, pas forcément au fait de ce qu'implique la responsabilité d’un tel animal.

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Selon les cas, le molosse reste entre trois mois et deux ans dans les refuges. Pas question de les confier à n’importe qui, il en va de la responsabilité de la SPA, estime Chantal Yerly, présidente du refuge de Colombier.

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Lorsqu’un molosse est proposé à l’adoption sur le site internet de la SPA de Colombier, le refuge reçoit jusqu’à une vingtaine d’appels de personnes intéressées. Ça a été le cas de Naïa, une jeune amstaff qui a aujourd’hui trouvé une nouvelle famille.

Naïa a trouvé une nouvelle famille

Le problème, c’est peut-être les différences de réglementation entre les cantons ou des exigences trop peu élevées dans certains. À Neuchâtel par exemple, seuls les nouveaux propriétaires de chien sont astreints à un cours de sensibilisation.

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/cwi 


 

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