Donner un coup d’accélérateur aux énergies renouvelables

L’association aee Neuchâtel, fondée fin 2022, veut faciliter la production d’énergie verte ...
Donner un coup d’accélérateur aux énergies renouvelables

L’association aee Neuchâtel, fondée fin 2022, veut faciliter la production d’énergie verte et locale en faisant le lien entre l’économie et le politique

Pascal Murith, président de l'association aee Neuchâtel et directeur de la Société électrique du Val-de-Travers, espère déposer cet automne un permis de construire pour la création d'une centrale hydraulique sur l'Areuse. Pascal Murith, président de l'association aee Neuchâtel et directeur de la Société électrique du Val-de-Travers, espère déposer cet automne un permis de construire pour la création d'une centrale hydraulique sur l'Areuse.

Une nouvelle plateforme pour lever les obstacles en matière de transition énergétique. L’aee Neuchâtel a vu le jour à la fin de l’année passée. Il s’agit de la section neuchâteloise de l’aee Suisse, qui se définit comme une faîtière des entreprises actives dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Son objectif est de faire davantage le lien entre le secteur économique et le monde politique pour accélérer les procédures administratives en matière d’énergies vertes.

Aux yeux de l’un de ses membres, le député vert’libéral Aël Kistler, l’association doit jouer ce rôle d’interface pour éviter que les porteurs de projets ne se découragent face à la lourdeur des procédures.

À l’heure actuelle, 20% des besoins en électricité des Neuchâtelois sont couverts par les énergies renouvelables. Le Canton s’est fixé pour objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2040, contre 2050 à l’échelon fédéral. Il faut donc augmenter les unités de production d’énergies sur sol neuchâtelois, aux yeux de la section locale de l’aee.


Une nouvelle centrale hydraulique ?

L’association soutient notamment un projet de centrale hydraulique sur l’Areuse. Lancée en 2011 par la Société électrique du Val-de-Travers, cette nouvelle entité vise à remplacer l’usine de Furcil et la centrale du Plan-de-l’eau, dont le bâtiment est protégé. Si ce point d’urbanisme freine le projet, ce n’est pas le seul, comme l’explique le directeur de la Société électrique du Val-de-Travers, également président de l’aee Neuchâtel, Pascal Murith.

L’idée de créer une nouvelle galerie souterraine a été abandonnée pour ne pas risquer d’empiéter sur l’eau de boisson de La Chaux-de-Fonds. Des questions de protection paysagère entrent aussi en ligne de compte. Pour Pascal Murith, la production d’énergie doit aujourd’hui l’emporter dans la pesée d’intérêts pour assurer les besoins de la population.

Après une opposition et cinq ans d’analyses complémentaires, un nouveau permis de construire devrait être déposé à l’automne. Cette nouvelle usine hydraulique est appelée à produire 12 GWh au minimum pour bénéficier d’une subvention fédérale.


Un autre projet à Fleurier

Le projet d’une unité de production de pellets à Fleurier est aussi en attente de permis de construire. « La méthanisation des déchets est à exploiter davantage également », a déclaré Simon Eschler, directeur et fondateur d'Agri Bio Val SA, à Fleurier. L'entreprise est à la fois une installation de biogaz agricole, une centrale de chauffage à bois ainsi qu’un réseau de chauffage à distance (CAD).

Plus de 80% des déchets traités par l'entreprise sont agricoles (fumier, lisier et restes de récoltes). Les 20% restants sont issus des collectes de déchets verts de la commune de Val de-Travers. Comme tous les déchets réceptionnés ne sont pas méthanisables, l’excédent part en compostage et en plaquettes pour le chauffage à distance d'environ 120 appartements.


Croissance du photovoltaïque

Autre secteur qui devrait croître : le solaire. Cette énergie permet « une très bonne rentabilité et un amortissement rapide », a expliqué Cyril Dubois, directeur et fondateur de E-solaire. Pour tripler le volume du marché à l’échelle suisse, la filière solaire doit toutefois créer trois fois plus d’emplois qu’aujourd’hui pour atteindre environ 20'000 postes à plein temps. Deux nouveaux apprentissages vont voir le jour pour favoriser la relève. /ats-sbe


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