La hausse du prix des engrais de synthèse inquiète les agriculteurs de la région

L’engrais azoté, le fertilisant le plus utilisé en Suisse, ainsi qu'à Neuchâtel, est très gourmand ...
La hausse du prix des engrais de synthèse inquiète les agriculteurs de la région

L’engrais azoté, le fertilisant le plus utilisé en Suisse, ainsi qu'à Neuchâtel, est très gourmand en énergie. Son coût a grimpé de plus de 40% en un an. Pour pallier cette augmentation, les agriculteurs réfléchissent à le produire eux-mêmes

Les coûts de production trop élevés de l'engrais azoté peuvent impacter négativement les récoltes. Les coûts de production trop élevés de l'engrais azoté peuvent impacter négativement les récoltes.

En une année seulement, le coût des engrais de synthèse a pris l’ascenseur. Une augmentation de l’ordre de plus de 40% a été enregistrée. En cause : les fabricants qui peinent à en produire à la suite de la forte augmentation du prix du gaz. En effet, le fertilisant le plus utilisé dans la région, l’engrais azoté, comporte de l’ammoniaque obtenue à partir de gaz. Depuis le début du conflit ukrainien, les fournisseurs le vendent plus cher aux agriculteurs. Ces derniers réfléchissent à se tourner vers d’autres alternatives, telles que valoriser les déchets de chacun ou encore utiliser les engrais fermiers pour produire de l’énergie.

Yann Huguelit, directeur de la Chambre neuchâteloise d’agriculture et de viticulture

Une autre possibilité pour se procurer de l'engrais azoté serait de se fournir vers d'autres exportateurs, comme la Chine. Quant aux gisements européens, ils ont l'avantage d'être plus accessibles, mais sont très coûteux. Face à la peur que les prix ne s'envolent encore, nombre d'agriculteurs ont déjà fait des stocks pour 2023. Yann Huguelit se préoccupe pour la sécurité alimentaire du canton, dans le cas où la guerre en Ukraine se prolongerait. Les coûts de production de cet engrais pourraient impacter négativement les récoltes.

Malgré ces inquiétudes, les préoccupations des agriculteurs pour l'année 2023 se concentrent pour le moment sur l'alimentation en eau qui risque de manquer. Ils tentent donc de s'adapter aux conditions météorologiques, tout en valorisant les engrais et matières qu'ils utilisent en priorité. Au vu des températures actuelles inhabituelles et après une année 2022 particulièrement sèche, le défi pourrait être tout aussi important. /mcr


 

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