La Police neuchâteloise a équipé certains de ses véhicules de caméras embarquées. Son porte-parole, Georges-André Lozouet, nous explique les avantages de ce nouvel outil, tant pour les forces de l’ordre que pour la justice
Des caméras embarquées dans les voitures de police, c’est le nouvel outil des forces de l’ordre neuchâteloises. Une première au niveau romand. Cette technologie équipe désormais certains véhicules. Ces derniers sont reconnaisssables par un pictogramme sur leur carrosserie. Le système permet de filmer en continu et en direct les interventions et de les retransmettre à la centrale d’engagement. Celle-ci peut alors réagir en déployant, si nécessaire, des moyens supplémentaires. En cas de litige, les images peuvent également être utilisées par la justice dans le cadre de procédures pénales.
Georges-André Lozouet, porte-parole de la Police neuchâteloise
Afin de réglementer l’usage de ces caméras, la loi sur la police a été modifiée. Des changements qui concernent également les caméras de surveillance. Si les images ne sont pas réclamées par la justice, elles devront être supprimées après quatre mois. Au contraire de certains pays anglo-saxons, États unis en tête, les images ne seront pas rendues publiques. Des exceptions sont toutefois possibles, explique la Police neuchâteloise, comme pour un appel à témoin lors d’un événement particulièrement grave.
Si les caméras embarquées font donc leur apparition, les « body cam » ne sont pas encore d’actualités. Ces appareils, directement fixés sur le corps des policiers, ont connu plusieurs tests au niveau national et cantonal. Aucun projet n’existe cependant pour les utiliser, même si la direction semble prise.
Selon la police, l’usage de caméra a tendance à apaiser les situations. Les personnes se sachant filmées ayant moins tendance à agir de manière agressive. /rgi