Fin des cérémonies laïques dans les temples

L’EREN a validé le nouveau règlement interdisant les cérémonies laïques dans les temples mercredi ...
Fin des cérémonies laïques dans les temples

L’EREN a validé le nouveau règlement interdisant les cérémonies laïques dans les temples mercredi soir lors de sa séance de relevée du Synode. Cette décision concerne tous les lieux de cultes, et entrainera des échanges avec les pompes funèbres

Les cérémonies laïques ne pourront plus se tenir dans les temples, comme ici à Môtiers. (Photo archives) Les cérémonies laïques ne pourront plus se tenir dans les temples, comme ici à Môtiers. (Photo archives)

Une cérémonie laïque dans les murs d’un lieu de culte : c’est non pour l’EREN. L’Église réformée du canton de Neuchâtel a tranché mercredi soir lors de sa séance de relevée du Synode, par 17 voix contre 15, et 2 absentions. Les temples seront donc principalement réservés aux célébrations religieuses, même si des manifestations culturelles y seront toujours possibles. Ainsi, même si les communes sont propriétaires de la majorité des lieux de cultes dans le canton, un concordat entre l’Etat et les Eglises reconnues permet à l’EREN de donner son préavis à chaque manifestation organisée.

Une interdiction de tenir des cérémonies laïques dans les temples était déjà en vigueur depuis 2011 dans le canton de Neuchâtel, mais elle n’était que partiellement respectée. L’EREN souhaitait donc clarifier les choses en rouvrant le débat. Les discussions au sein du Conseil synodal ont été « nourris » mercredi soir. Et malgré un vote final serré, son président Yves Bourquin souhaite que la population comprenne ce choix. Ce qui a été aussi mis en avant dans les débats, c’est la volonté de mettre en place des exceptions, qui devront être validées uniquement par le Conseil synodal, et non pas par les paroisses.

Yves Bourquin: « Ces exceptions doivent être gérées par le Conseil synodal (…) Les règles sont claires, et il y a de la cohérence »

Des exceptions possibles

Au lendemain de la décision, trois exceptions se dessinent afin de permettre la tenue de cérémonies non religieuses dans un lieu de culte. Une Commune peut en faire la demande, par exemple si un lieu est particulièrement convoité par la population. Autre option, lors d’une cérémonie organisée publiquement pour une personnalité reconnue. Enfin, un célébrant pourrait aussi se renseigner dans le cadre de son travail.


Développer la collaboration avec les pompes funèbres

Pour les pompes funèbres, Yves Bourquin estime qu’il y a un travail de communication à mener de leur part. « Les pompes funèbres sont les premières interlocutrices des familles endeuillées. Elles doivent donc être au clair avec les règles de l’Église. Si vous voulez le temple, vous devez faire confiance aussi aux célébrants qui vont officier. Si vous voulez faire votre service dans le temple, alors ce sera un service religieux. »

La collaboration entre les deux partenaires doit donc être rediscutée. Une déclaration d’intention qui enchante Daniel Bena directeur des pompes funèbres Horizon à Colombier. Il se réjouit de pouvoir tenir une discussion franche et ouverte afin d’exprimer son ressenti.

Daniel Bena : « Ça nous permettra d’avoir cette discussion avec les membres de l’EREN, mais aussi d’élargir avec les membres de l’Eglise catholique »

La décision deviendra réalité dans les prochains mois, au plus tard à l’été 2023. D’ici là, l’EREN entrera également en contact avec les communes, propriétaires des temples. Du côté de La Chaux-de-Fonds, les autorités ont signifié leur étonnement quant à cette restriction vis-à-vis d'autres spiritualités. Elles se réjouissent des dicussions avec l'EREN. /swe-dsa


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