Les finances du Réseau hospitalier neuchâtelois font grise mine. L’institution a indiqué ce mercredi qu’elle est contrainte de réduire sa masse salariale de 10 millions de francs sur deux ans. Des licenciements ne sont pas prévus, mais certains départs ne seront pas remplacés.
Le RHNe est mis à rude épreuve par un nombre important de patients aux urgences. Comme les autres hôpitaux suisses, l’établissement neuchâtelois est confronté à une situation de crise depuis janvier 2020 avec un flux variable mais continu de patients atteint du Covid. D’autre part, un nombre important de patients sont en attente de placement dans les EMS, précise l’institution. Ces personnes occupent des lits aigus alors qu’elles n’ont plus besoin de soins hospitaliers. En résulte un déséquilibre, car le patient en attente de placement est financé par les assurances selon un tarif défini pour les EMS, alors que l’hôpital doit lui assumer des coûts beaucoup plus élevés. Le déficit de l’exercice 2022 du RHNe devrait dépasser les 15 millions de francs alors que le budget prévoyait une perte de 5,9 millions.
Des mesures sans licenciements
Le Conseil d’administration souhaite donc absorber d’ici 2024 le déficit structurel qui s’élève à 10 millions de francs, soit 2,5% du chiffre d’affaires du RHNe. Il indique pour ceci devoir maitriser strictement les effectifs.
Les licenciements ne sont pas à l’ordre du jour, estime le réseau hospitalier. Mais des postes seront quand même supprimés, car tous les départs ne seront pas remplacés, indiue le président du Conseil d’administration Pierre-François Cuénoud. Il insiste sur la nécessité de rétablir l’équilibre financier pour garantir la pérennité de l’hôpital public. /comm-ara-cro