Le dossier de la carrière du Bois-Vert à La Sagne entre dans une phase politique. Le Conseil général est appelé à se prononcer sur un rapport d’information lors de sa séance du 26 septembre. Le rapport du Conseil communal concerne d’une part l’extension, mais aussi la remise en état de ce lieu exploité par l’entreprise Gentil & Fils SA, une filiale du groupe Colas. S’il est accepté par le législatif, l’arrêté relatif à ce rapport pourra faire l’objet d’un référendum.
Gentil & Fils SA à l’étroit
Le permis d’exploitation actuel arrivant à échéance, une nouvelle autorisation demande d’augmenter l’exploitation de roche de 400'000 m3 sur les 20 prochaines années, de manière à « répondre en partie aux besoins régionaux de matériaux minéraux », précise le rapport. Autre volet, quelque 600'000 m3 devront être remblayés dans les 30 prochaines années. Le rapport promet que la remise en état « permettra de recréer une topographie harmonieuse, proche de l’état initial ».
Des garanties quant à l’exploitation
La carrière du Bois-Vert avait suscité passablement d’inquiétudes, notamment en provenance du quartier résidentiel du Coin, situé en contrebas du lieu d’exploitation. Celles-ci concernaient principalement les nuisances relatives au minage. En 2018, la direction de l’entreprise exploitation avait pourtant assuré que l’agrandissement n’induirait pas une augmentation des nuisances.
Une convention signée entre la Commune et Gentil & Fils SA en 2018 limite aussi le passage des camions par le centre de La Sagne à 30'000 m3 par année, alors que ces véhicules doivent respecter une limitation de vitesse de 30 km/h.
Un trottoir sera aussi aménagé à la sortie du village le long de la route cantonale en direction du Locle et de la carrière sur 135 mètres.Plusieurs mesures compensatoires, dont l’aménagement d’une tourbière, sont aussi à l’ordre du jour.
Redevance bienvenue pour la Commune
Le Conseil communal ne le cache pas : la présence de la carrière sur le territoire de La Sagne est une manne non négligeable pour les finances. D’ici 2026, ce sont 150'000 francs par année qui pourraient tomber dans les caisses. Cette redevance était comprise entre 75'000 et 105'000 francs sur la période 2018-2021. /lre