Pour marquer cet anniversaire, les fondateurs de ce club de cinéma destiné aux 6-12 ans proposent une centaine de projections gratuites à travers la Suisse
La Lanterne magique initie les enfants au monde du cinéma depuis 30 ans. La première projection remonte au 30 septembre 1992 à l’Apollo à Neuchâtel. Ce jour-là, deux cents enfants étaient restés sur le trottoir, faute de places suffisantes dans la salle.
Depuis son lancement, la Lanterne magique a conquis 14 pays, parle 19 langues et a fait découvrir le 7e art à environ un demi-million d’enfants, explique l’un des fondateurs Vincent Adatte.
Pour marquer cet anniversaire, le club de cinéma destiné aux 6-12 ans propose 108 projections gratuites jusqu’au 29 octobre dans les localités de Suisse où la Lanterne magique est présente. Ces séances sont exceptionnellement ouvertes également aux adultes. Cinq d’entre elles sont prévues dans le canton de Neuchâtel. Un gâteau géant, un écran magique et une mission confiée au public agrémentent ces projections particulières.
Vincent Adatte se remémore la première séance à l’Apollo :
« Une salle pleine d’enfants qui riaient aux éclats »
La Lanterne magique se donne pour objectif d’offrir aux enfants une première culture cinématographique, ainsi que quelques rudiments d’histoire du cinéma, tout en savourant le plaisir d’une projection sur grand écran, résume Vincent Adatte. Avant chaque projection, les membres reçoivent un petit journal illustré qui leur donne des indications sur le film à venir.
Tous les dessins réalisés ces 30 dernières années, ainsi que tous les visuels de la Lanterne magique, sont l’œuvre d’un seul et même dessinateur : Yves Nussbaum.
La peur de ne pas être à la hauteur de certains films
La projection est par ailleurs toujours précédée d’une animation qui introduit l’œuvre choisie.
Pour Francine Pickel, aujourd’hui retraitée, mais qui a tenu l’administration et les finances du club de cinéma depuis ses débuts, l’objectif a toujours été de rendre le 7e art accessible au plus grand nombre avec des tarifs modérés. Actuellement, il faut débourser 40 francs pour 9 séances.
Un art total auquel chacun doit pouvoir accéder
Depuis 2016, la Lanterne magique a une petite sœur : la Petite lanterne, ouverte aux 4 à 6 ans. Cette extension est liée au fait que « les enfants sont exposés de plus en plus tôt aux images », selon Vincent Adatte. Les fondateurs remarquent par ailleurs que d’anciens membres du club inscrivent aujourd’hui leurs enfants, de quoi créer de nouvelles « générations magiques ». /sbe