Forte du succès de l’édition-pilote, plusieurs associations lancent une nouvelle fois un programme pour aider les personnes en situation de surpoids d’améliorer leur qualité de vie sans régime.
La Ligue pulmonaire neuchâteloise, l’Association « pour un poids sain » (POPS) et l’Association neuchâteloise des diabétiques ont annoncé mercredi le lancement de la deuxième édition de leur programme « Neuchâtel s'attaque au surpoids ». Le succès rencontré par l'édition-pilote a convaincu les organisateurs de réitérer l'expérience dès septembre.
Lancée en 2021, l'initiative propose aux participants en situation de surpoids ou d'obésité « de perdre du poids sans régime tout en améliorant sa qualité de vie » a rappelé en conférence de presse Marc Maréchal, directeur de la Ligue pulmonaire.
Une fois inscrits, les participants sont inscrits dans un groupe fermé sur la plateforme sociale Facebook où ils recevront les conseils de professionnels et pourront également échanger entre eux durant 90 jours. « Nous essayons de constituer un groupe allant de 500 à 800 personnes pour créer une bonne dynamique. Au-dessus de 1’000 inscrits, on se rend compte qu'on perd en qualité dans le suivi des personnes », explique Marc Maréchal.
Suivi par trois axes
Les organisateurs insistent sur le fait que ce programme veut se démarquer des régimes traditionnels. « Nous proposons un suivi via trois axes, l'alimentation, le mouvement et la psychologie afin d'aider les personnes à améliorer leur qualité de vie », explique la Dre Joanna Bec-Moussally, psychologue-psychothérapeute.
Dans le volet alimentaire, les personnes vont recevoir des conseils pour équilibrer leurs assiettes tout en gardant un certain plaisir de manger. Au niveau du mouvement, plusieurs activités sportives seront proposées au groupe pour garder une activité sportive quotidienne. Enfin, les participants vont également apprendre à gérer leurs émotions. « C'est un volet important, car ces dernières ont un impact déterminant sur notre métabolisme », détaille Joanna Bec-Moussally.
En travaillant sur ces trois axes, le programme « Neuchâtel s'attaque au surpoids » veut apporter une aide à long terme. « Notre objectif est que les participants maintiennent leurs efforts dans la durée afin d'améliorer leur qualité de vie », explique Mme Bec-Moussally.
Résultats prometteurs
Maladie relativement récente, l'obésité est devenue un sujet important dans le monde de la santé. Selon les chiffres de l'Office fédéral de la statistique, le surpoids et l'obésité touchent 42% de la population en Suisse. Dans cette optique, les résultats du programme « Neuchâtel s'attaque au surpoids » sont scrutés avec attention.
A l'aide d'entretiens menés avec les participants, six facteurs de vie ont été analysés pour observer si le programme avait eu un impact sur le quotidien du groupe. « Les résultats montrent que cinq facteurs sur six présentent une amélioration significative, donc que le quotidien a été amélioré dans plus de 95% des cas », explique le Dr Alend Saadi, président du POPS et chirurgien de l'obésité.
Seul le facteur social fait exception à la règle en ne présentant qu'une amélioration normale. « C'est le facteur le plus difficile à quantifier, étant donné la durée plutôt courte du projet », confie le Dr Saadi.
Les inscriptions pour cette deuxième édition de « Neuchâtel s'attaque au surpoids » sont ouvertes depuis mercredi. Le projet débutera le 18 septembre et est entièrement gratuit, en dehors d’une participation pour quelques activités de groupe /ATS-gtr