Les rivières neuchâteloises ont soif

Certains cours d’eau du canton tirent la langue. Exemple avec le Buttes, où près de 200 poissons ...
Les rivières neuchâteloises ont soif

Certains cours d’eau du canton tirent la langue. Exemple avec le Buttes, où près de 200 poissons ont été sauvés la semaine dernière. En amont, la rivière est à sec. La situation est aussi surveillée dans d'autres rivières neuchâteloises

En amont du village du même nom, le Buttes est presque complètement asséché. La situation est tendue depuis fin juin. En amont du village du même nom, le Buttes est presque complètement asséché. La situation est tendue depuis fin juin.

Le manque de pluie fait souffrir les rivières neuchâteloises. Exemple avec le Buttes, au Val-de-Travers. En amont du village de Buttes, le cours d’eau est quasi à sec ce vendredi matin, à l’exception de quelques poches d’eau. Il est possible de marcher dans le lit de la rivière. Des pêches de sauvetage ont été organisées la semaine dernière sur le tronçon, afin de sauver les poissons. Près de 200 truites ont déjà été déplacées en aval du village, où elles ont pu échapper à une mort certaine. Le dernier « trou » d’eau en amont de Buttes est toujours activement surveillé par les garde-faunes. Les quelques truites cachées à cet endroit seront sauvées le moment voulu.

Plusieurs rivières neuchâteloises assoiffées

A l’image du Buttes, d’autres affluents de l’Areuse montrent des signes de sécheresse. Le Fleurier et le Bied de Môtiers notamment. La Noiraigue et l’Areuse se portent mieux, grâce notamment aux pluies de ces derniers jours. Ailleurs dans le canton de Neuchâtel, le Seyon s’assèche rapidement au Val-de-Ruz. Du côté du Bied du Locle, un cas de mortalité de poissons a été enregistré la semaine passée, en raison d’une eau trop chaude et donc plus assez oxygénée. Dans le Doubs, la situation est également sensible en ce moment, le lac des Brenets ayant tendance à s’assécher rapidement.

Robin Berger, collaborateur scientifique cantonal dans le domaine de la faune aquatique et de la pêche, dans le lit du Buttes. Robin Berger, collaborateur scientifique cantonal dans le domaine de la faune aquatique et de la pêche, dans le lit du Buttes.

Dans certaines zones, il n’est pas toujours possible de sauver les poissons. Robin Berger, collaborateur scientifique dans le domaine de la faune aquatique et de la pêche au Service faune, forêt et nature, explique que plusieurs points doivent être pris en compte. Il s’agit d’abord de trouver un endroit adéquat pour relâcher les poissons, dans un environnement favorable, sans maladies et avec des espèces similaires. Le cours d’eau doit aussi être de même « catégorie ». Enfin il faut penser aux poissons déjà présents dans la rivière, qui pourraient être stressés par une arrivée massive de congénères.

Robin Berger, collaborateur scientifique au Service faune, forêt et nature : « On veut sauver les poissons »

Les pêcheurs en appui

L’interdiction de la pêche dans le canton de Neuchâtel n’est d’ailleurs pas au programme. Le Service faune, forêt et nature estime que les pêcheurs ont un comportement responsable malgré la sécheresse dans les rivières. Leur rôle est également précieux, car ils permettent de donner des informations sur la situation sur le terrain, en plus du travail des garde-faunes. Robin Berger, collaborateur scientifique, précise également que chacun est invité à adopter un comportement adéquat proche des rivières, afin d’éviter de stresser les poissons davantage. Il recommande par exemple d’éviter de lancer des cailloux dans l’eau ou de se baigner dans les endroits où l’eau commence à manquer. /swe


 

Actualités suivantes

Articles les plus lus