Visuellement, il est facilement repérable à sa fameuse moustache. À l’oreille, son accent ne laisse planer aucun doute. Ses positions politiques de droite libérale sont affirmées et assumées. Philippe Bauer n’est plus un inconnu dans le paysage politique suisse. Le PLR d’Auvernier siège maintenant depuis sept ans au Parlement fédéral. Il est entré sous la Coupole en 2015 en tant que conseiller national avant d’être élu aux États il y a trois ans. Et même s’il est désormais habitué à la politique fédérale, « comme les acteurs de théâtres », le sénateur neuchâtelois se dit « un peu stressé » à quelques minutes d’entrer dans les débats. D’autant que cet après-midi-là du 7 juin, il va intervenir à plusieurs reprises dans le cadre de la modification du code de procédure pénale. Un domaine qu’il maîtrise et qui le passionne, je suis « très à l’aise dans les sujets à connotation juridique », explique Philippe Bauer qui se voit « comme un vieux légaliste », préférant avoir son livre du Code pénal dans les mains plutôt que son smartphone.
RTN vous propose une immersion au cœur du travail des parlementaires neuchâtelois à Berne. Pour le coup d’envoi de cette série estivale, Jean-Paul Picci s’est rendu dans la ville fédérale pour passer une journée en compagnie de Philippe Bauer.
Philippe Bauer « le bon camarade »
Le gros morceau à l’ordre du jour du 7 juin, c’est le sujet hautement sensible et émotionnel sur la notion de viol et du consentement, « le non c’est non » versus « seul un oui est un oui ». Les discussions sont longues et passionnées, mais Philippe Bauer ne changera pas d’avis, il votera pour la première proposition. Il en profite du coup pour s’offrir une petite pause et boire une bière avec son collègue et ami, le Jurassien du Centre Charles Juillard. Ce dernier est plutôt élogieux sur les qualités humaines et politiciennes du libéral-radical neuchâtelois. « Un chic camarade, un type sérieux qui étudie bien ses dossiers et avec qui il fait bon travailler ».
« Deux salles, deux ambiances »
« L’intérêt de faire des lois, être au cœur du pouvoir et au service de son pays ». Voilà en quelques mots comment le conseiller aux États voit son engagement politique à Berne. Philippe Bauer s’épanouit sous la Coupole et plus particulièrement au Conseil des États, une chambre qu’il estime « plus fraternelle, plus chaleureuse que celle du National »… et il est bien parti pour vouloir y rester. /jpp
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