Elles sont venues d’Italie, d’Afghanistan, du Sri Lanka ou du Burundi. Elles racontent leur voyage, parfois long et difficile et leur établissement en Suisse dans un livre et une exposition.
« Migration – Voix de femmes » est à voir jusqu’au 11 juin au Péristyle de l’Hôtel de Ville de Neuchâtel. À travers des textes, des photographies et des infographies, le public fera la connaissance d’Anna, Maryam, Zaira ou Thérèse.
Il y aussi Sayanthini. Elle a quitté le Sri Lanka pour rejoindre son futur mari en Suisse. Elle a tout juste vingt ans quand elle arrive à La Chaux-de-Fonds en 1997. Son voyage aura été long, très long. Il commence par plusieurs mois d’attente à Colombo, puis à Bangkok et une nuit de prison à l’aéroport Charles de Gaulles. La France décide de la renvoyer à son point de départ, la capitale sri-lankaise. La seconde tentative, par Munich, une semaine plus tard sera la bonne.
Les premiers temps en terre promise sont difficiles pour la jeune femme. Il lui faudra du temps, près de 4 ans et deux enfants, pour prendre ses marques, oser sortir de la maison et prendre son destin en main. L’association RECIF lui a été d’une grande aide. Elle y apprend le français, la confiance en soi et tisse des relations.
Sayanthini a pris la parole à l’occasion du vernissage de l’exposition « Migration – Voix de femmes », mercredi en fin d’après-midi à Neuchâtel. Elle avait un message à faire passer :
Aujourd’hui, Sayanthini travaille comme auxiliaire de santé dans un EMS neuchâtelois Elle a trois enfants, des adolescents conscients du parcours de leurs maman :
« Migration – Voix de femmes » est à découvrir jusqu’au 11 juin au Péristyle de l’Hôtel de Ville. Le destin de ces 10 femmes exposé à Neuchâtel est à retrouver dans un livre écrit par Nicole von Kaenel et illustré par la photographe Sarah Carp. /cwi