L’édifice emblématique de Neuchâtel sort de 18 ans de travaux. Autorités et spécialistes impliqués dans la restauration ont savouré le résultat vendredi
La Collégiale remise à neuf. (Photo : Yves-André)
Un joyau qui retrouve son lustre. La Collégiale à Neuchâtel a traversé 18 années de travaux. Les autorités politiques et ecclésiales, ainsi que les spécialistes impliqués dans cette restauration se sont réunis vendredi matin dans cet édifice emblématique pour marquer la fin du chantier.
Les visiteurs qui franchiront les portes de la Collégiale apprécieront le ciel bleu foncé où chaque étoile dorée a été refixée une à une. Les murs ont été lavés de leur crasse et ont retrouvé leur teinte jaune de pierre d’Hauterive. Les usagers découvriront également la travée centrale composée des carreaux datant de 1870.
Boiseries et vitraux ont aussi fait l’objet de réfections. Les travaux ont coûté 26 millions de francs à la Ville de Neuchâtel qui a également reçu le soutien du Canton et de la Confédération.
La Collégiale retrouve ainsi le lustre qu’elle avait après la grande restauration menée par Léo Châtelain entre 1867 et 1875. Une différence toutefois : l’édifice est désormais relié au cloître, ce qui n’était pas le cas auparavant. À l’époque, Léo Châtelain avait dû laisser un passage pour les voitures des députés et leurs attelages.
La récente restauration a par ailleurs permis de mieux comprendre l’architecture des lieux et la façon dont il s’est façonné au fil des siècles. Les travaux ont aussi permis de mettre au jour les ossements d'une trentaine de corps. Ces sépultures devaient entourer un premier lieu de culte bâti sur la colline un peu avant l'an mille, selon Jacques Bujard, chef de l’Office cantonal du patrimoine et de l’archéologie. La Collégiale a quant à elle 800 ans.
La porte de la Collégiale.
Plusieurs rendez-vous pour marquer la fin des travaux
Le lieu offre aujourd’hui un plus grand confort à ses usagers avec un chauffage au sol et des bancs d’époque garnis de coussins. Les visiteurs pourront en faire l’expérience lors du culte de Pâques qui sera retransmis en Eurovision sur les trois chaînes nationales, mais aussi en France, en Belgique et en Italie.
Le culte d’inauguration est quant à lui prévu le dimanche 1er mai.
Par ailleurs, un festival d’inauguration est aussi au programme avec six concerts prévus entre le 17 et le 24 avril. /sbe
