L’Etat de Neuchâtel n’observe pas d’afflux d’Afghans dans le canton depuis la prise de pouvoir des talibans. Mais la situation sur place a des répercussions jusqu’ici, notamment dans le vécu des ressortissants qui vivent en Suisse
Le coup d’Etat perpétré par les talibans au mois d’août dernier en Afghanistan n’a pas causé d’afflux de requérants d’asile dans le canton de Neuchâtel. Selon le service des migrations, le nombre de demandes d’asile de ressortissants est stable : on a dénombré 34 arrivées en 2019, 23 en 2020 et 29 en 2021. On n’assiste pas aux pics d’activités observés ces derniers mois en Suisse orientale.
Une situation qui n’étonne pas les experts. Entre l’Afghanistan et la Suisse, le voyage peut durer des mois, voire des années, dans des conditions éprouvantes. Caterina Cascio, de l’association Droit de rester Neuchâtel :
Les quelque 300 Afghans qui vivent dans la région subissent indirectement le contrecoup de la situation de leur pays : la plupart ont de la famille là-bas. Certains tentent de faire venir leurs proches en Suisse. Afin de tenir compte de la situation dramatique de l’Afghanistan, Droit de rester souhaite que la Confédération accepte davantage de demandes de visas humanitaires concernant des ressortissants afghans. Caterina Cascio :
La semaine dernière, une délégation du Département fédéral des affaires étrangères a rencontré des talibans à Genève. La Confédération estime que cet entretien ne constitue pas une reconnaissance du régime taliban. Reste que ce dialogue est difficile à vivre pour les Afghans du canton de Neuchâtel, comme Ahmad Reshad Attaï :
Le témoignage d'un Afghan
Ahmad Reshad Attaï dirigeait une école en Afghanistan. Il nous raconte comment il vivait sur place, et comment il a vécu la prise de pouvoir des talibans :
Après avoir accordé une interview à la RTS, Ahmad Reshad Attaï a donc été menacé par les talibans et a trouvé asile à Neuchâtel. Il nous explique dans quelles conditions il a quitté son pays :
Propos traduits par Adrien Juvet. /jhi