En 1871, près de 87'000 soldats français passent la frontière et trouvent refuge en Suisse. Ce samedi, la population était invitée aux Verrières pour célébrer cet événement marquant de la neutralité et de l’hospitalité suisse. Ignazio Cassis, président de la Confédération, a aussi fait le déplacement
Le président de la Confédération Ignazio Cassis a été accueilli aux Verrières-de-Joux (F). Il s'est joint aux célébrations des 150 ans de l’entrée de l’armée Bourbaki en Suisse.
Riche programme aux Verrières pour fêter les 150 ans de l’entrée de l’armée Bourbaki. La manifestation se déroule ce samedi dans la commune neuchâteloise, et chez sa voisine française des Verrières-de-Joux. Cet anniversaire a lieu avec une année de retard en raison de la pandémie de coronavirus.
Le 1er février 1871, 87'000 soldats de l’armée de l’Est du général Charles-Denis Bourbaki étaient accueillis en Suisse, en plein conflit franco-allemand. Cet événement est vu comme un tournant dans l’histoire du pays, selon l’historien neuchâtelois Jean-Pierre Jelmini. A partir de ce moment, la Suisse acquiert son statut de pays neutre, et où l’hospitalité règne. Les 87'000 soldats français ont d’ailleurs été pris en charge par l’ensemble de la population, puisqu’ils ont été répartis dans près de 190 communes suisses. Épuisés et malades, les soldats recoivent l'aide de la jeune Croix-Rouge Suisse, un événement marquant de son histoire. Reportage :
Le président de la Confédération aux Verrières
Pour célébrer ces 150 ans, l’Association Bourbaki Les Verrières a invité Ignazio Cassis, président de la Confédération. Le Tessinois est arrivé en début d’après-midi aux Verrières-de-Joux (F), accueilli par le détachement d'honneur de l'Armée suisse et la Vieille garde impériale de 1806. Le cortège s’est ensuite dirigé vers la frontière suisse, suivant ainsi les pas des Bourbakis 150 ans plus tôt. Le défilé a fait halte à la douane pour une première partie officielle, avant de poursuivre les festivités au Temple des Verrières, et le dépôt des traditionnelles gerbes de fleurs sur la tombe des soldats français décédés sur place en 1871.
Le président de la Confédération Ignazio Cassis estime que l’accueil des Bourbakis a forgé l’image de la Suisse d’aujourd’hui :
Le président de la Confédération et les autorités cantonales ont suivi les pas des Bourbakis, en franchissant à pied la frontière franco-suisse.
La journée de samedi s'est poursuivit avec des discours et des expositions ouvertes au public. /swe-mde
