Plus de précision et moins d’incidences sur les organes alentour. Depuis moins d’une semaine, le RHNe propose à ses patients, en traitement de radiothérapie pour un cancer de la prostate, un nouveau procédé : une sonde urinaire doublée d’un micro GPS
Le GPS, c’est un appareil qu’on est plus habitué à voir dans une voiture qu’à l’intérieur du corps humain. Et pourtant, depuis le 24 janvier, le Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe) propose à certains de ses patients atteints d’un cancer de la prostate d’en porter un. Le dispositif concerne les traitements qui se déclinent en cinq séances de radiothérapie.
Couplé à une sonde urinaire, l’appareil miniaturisé est installé directement dans la glande. Ce GPS permet durant toute la durée de la séance de rayons de localiser précisément la prostate à l’intérieur du corps. Installée à proximité du rectum et de la vessie, elle a tendance à bouger en fonction de l’activité de ces deux organes, comme l’explique le docteur Berardino de Bari, le chef du service de radio-oncologie du RHNe :
Un meilleur ciblage de l’irradiation permet de mieux préserver les organes alentours :
Un tel procédé reste invasif et peut avoir des effets indésirables. Mais restent généralement bénins, selon docteur de Bari :
Pour l’instant, quatre patients bénéficient de ce système au sein du RHNe et les retours sont positifs :
Pour le moment, le système mis en place au service d’oncologie du RHNe est géré par des techniciens sous la supervision d’un médecin. À terme, le processus pourrait être automatisé.
Le cancer de la prostate est celui qui se développe le plus fréquemment chez l’homme. Il est également la deuxième cause de mort due à une tumeur chez les hommes. /cwi