L'affaire de l'incendie de Cressier devant la justice

L'accusée du sinistre de la Couronne comparaissait devant le tribunal régional du Littoral ...
L'affaire de l'incendie de Cressier devant la justice

L'accusée du sinistre de la Couronne comparaissait devant le tribunal régional du Littoral et du Val-de-Travers ce vendredi. Un brasier qui avait fait un mort en décembre 2020

L'incendie avait ravagé l'ancien restaurant de La Couronne à Cressier dans la nuit du 4 au 5 décembre, faisant un mort parmi les locataires. (Photo : Police neuchâteloise) L'incendie avait ravagé l'ancien restaurant de La Couronne à Cressier dans la nuit du 4 au 5 décembre, faisant un mort parmi les locataires. (Photo : Police neuchâteloise)

Entre meurtre et bénéfice du doute, les juges devront trancher concernant l'incendie de la Couronne à Cressier. L’accusée comparaissait ce vendredi devant le tribunal régional du Littoral et du Val-de-Travers. Elle devait répondre, entre autres, d'incendie intentionnel et de meurtre pour ce brasier qui avait coûté la vie à un locataire dans la nuit du 4 au 5 décembre 2020.

Si tout laisse à penser de sa responsabilité dans cette affaire, une zone d’ombre pourrait lui profiter, car tout ce que l’on sait de manière certaine à la suite du rapport forensique, c’est que l’incendie était volontaire. Aucune autre preuve formelle ne désigne directement la prévenue. Un doute sur lequel a appuyé vendredi l’avocat de l’accusée pour tenter de relaxer sa cliente.

Reste que tous les faisceaux d’indices mènent à cette quadragénaire. Alcoolique et solitaire, cette femme est bien connue des forces de l’ordre. Pendant les cinq mois qui ont précédé le drame, elle avait appelé plus de 1'100 fois les services de secours pour de fausses alertes et aurait également provoqué deux scandales en état d’ivresse.

Le soir du drame, elle avait été emmenée par la police aux urgences psychiatriques après avoir proféré des menaces de suicide. C’est peu après son retour chez elle, avec un fort taux d’alcoolémie, que le feu s’était déclaré devant la porte des propriétaires de la bâtisse.

Si l’accusé explique qu’elle était à moitié consciente dans sa chambre à ce moment, le procureur et les avocats de la défense ne doutent pas de son implication dans le départ de l’incendie. Pour eux, la vengeance envers son bailleur, qui lui avait signifié son renvoi le jour même, et sa tendance suicidaire expliquerait son geste.

Le Ministère public a requis 8 ans de prison ferme et une expulsion du territoire suisse de 10 ans. Le jugement sera rendu le 10 février. /rgi


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