Tête-de-Ran : avenir flou pour l'ancien hôtel

Dix ans après la fermeture de l’établissement, deux appartements de la PPE seront prochainement ...
Tête-de-Ran : avenir flou pour l'ancien hôtel

Dix ans après la fermeture de l’établissement, deux appartements de la PPE seront prochainement mis aux enchères par l’Office des poursuites

Un plan touristique devant un hôtel à l'état de friche: la situation perdure depuis 10 ans sur ce site emblématique du canton. Un plan touristique devant un hôtel à l'état de friche: la situation perdure depuis 10 ans sur ce site emblématique du canton.

Le sort semble s’acharner sur l’ancien hôtel de Tête-de-Ran. Fermé sous sa forme de restaurant puis acquis aux enchères par la société immobilière genevoise FamilyInvest depuis 2011, le bâtiment a subi d’importants travaux de transformation pour aménager des appartements en propriété par étage. Dix ans plus tard, le chantier n’est toujours pas terminé. Il s’est même subitement arrêté voici quelques mois maintenant. « Du jour au lendemain, tout s’est arrêté », nous a confié un voisin. 


La propriétaire ne répond plus

Il règne un certain flou autour de ce projet immobilier mais l’explication se trouve peut-être dans une récente annonce publiée dans la presse neuchâteloise par l’Office des poursuites : deux bien-fonds de la PPE (qui en compte neuf au total) seront mis aux enchères le 22 octobre à La Chaux-de-Fonds. Le premier est un 4 pièces estimé par un expert à 550'000 francs, le deuxième est un 3 pièces évalué à 415'000 francs. Données du cadastre cantonal à l’appui, il apparaît que les deux biens ne sont plus la propriété de FamilyInvest, mais d’une propriétaire privée. Selon nos informations, cette associée du projet initial n’aurait plus donné signe de vie en laissant derrière elle des impôts, des assurances et une hypothèque impayés. Son nom serait par ailleurs lié à l’affaire des Panama Papers, selon une base de données en ligne rendue publique par le consortium international de journalistes d’investigation qui avait sorti l’affaire en 2016.


Un chantier en friche

L’avenir du bâtiment est pour l’heure encore incertain. Selon l’annonce de mise aux enchères, il reste d’importants travaux à entreprendre, en particulier sur les façades et les installations techniques. Sur place, des banderoles en plastique ferment une partie du périmètre du bâtiment. Contactée, la société FamilyInvest nous a répondu par l’intermédiaire de son avocat à Genève. « Ma cliente a recherché un acquéreur qui serait d’accord de reprendre tout le bâtiment en finissant auparavant les travaux », explique Maître Thierry Ullmann. Selon ce dernier, deux personnes intéressées se sont manifestées, mais la transaction n’est pas encore finalisée. D’ici là, d’autres personnes pourraient sortir du bois lors de la mise aux enchères de la semaine prochaine. /lre



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