Les drames se succèdent à Haïti. Alors que le pays est embourbé dans une crise politique et que le président a été assassiné il y a quelques semaines, le sud-ouest de l’île a été touché samedi par un fort séisme. Le dernier bilan fait état de près de 1'300 morts et de 5'700 blessés. Le tremblement de terre de magnitude 7,2 sur l’échelle de Richter a laissé des milliers de personnes sans abri. L’Aide suisse à l’enfance haïtienne, association basée en Ajoie, a fondé plusieurs écoles dans la capitale Port-au-Prince. Ses établissements n’ont heureusement pas subi de dégâts, selon le président de l’organisme. Paul Senn souligne que le séisme a frappé une région avec une population moins dense qu’en 2010, mais la secousse a réveillé certains souvenirs. « C’est un traumatisme qu’on peut difficile imaginer en Suisse », ajoute-t-il.
Paul Senn : « Il y a beaucoup moins de population dans le sud-ouest »
Si les écoles ont échappé au tremblement de terre, la situation politique et sécuritaire pèse sur les effectifs. Les enfants sont moins nombreux à suivre les cours et le coronavirus n’a rien arrangé. Par ailleurs, un des établissements a été inondé lors de récentes intempéries. En raison de l’instabilité et des violences qui gangrènent le pays, les membres de l’association ne peuvent plus se rendre sur place. Selon le président, Paul Senn, les dons restent toutefois importants afin de pouvoir envoyer de l’argent. /alr