Le train qui relie Le Locle aux Brenets laissera sa place à un bus électrique d’ici quelques années. L’Association Le Régional qui défend cette ligne vieille de plus de 125 ans a adressé une étude au Conseil d’Etat
Ils sont un peu déçus les membres de l'Association Régional Le Locle - Les Brenets. Et pour cause, le Canton annonçait en juillet de l’année dernière que le train baptisé le Régional, qui relie les deux localités, allait laisser sa place à un bus électrique, en principe dès 2025.
Le comité de l’association s’est fendu d’un dossier d’une trentaine de pages qu’il a adressé au Canton au début du mois d’avril. Il a été rédigé par son président, Romain Bélisle, fraichement diplômé de l’EPFL. La conclusion de ce rapport, c’est que le meilleur projet à envisager pour ce tronçon, en regard du développement durable, est de transformer l’actuelle voie métrique en voie normale et de continuer d’y faire circuler des trains. Le coût de cette opération est évalué à 40 millions de francs, contre 15 millions pour le remplacement par un bus électrique. Romain Bélisle :
Le conseiller d’Etat en charge du Département du développement territorial et de l'environnement, Laurent Favre, rappelle que c’est la Confédération qui a décidé de ne plus investir dans cette ligne. Le Canton, nous a-t-il expliqué, a insisté auprès de l’Office fédéral des transports pour garder cette liaison. Berne a finalement dit oui et a accepté de délier les cordons de sa bourse à hauteur de 15 millions de francs, avec notamment comme condition que la desserte soit assurée par un bus électrique.
Le Château rappelle encore que la cadence du futur trajet sera assurée à la demi-heure contre environ une fois par heure actuellement et que les voyageurs pourront descendre pratiquement jusqu’aux rives du Doubs en transport public. Aujourd’hui, le train s’arrête à la gare, sur les hauts du village.
Un comité de pilotage a été mis sur pied pour étudier les possibilités de prolonger le trajet jusque de l’autre côté de la frontière franco-suisse. Quand le projet sera suffisamment abouti, les autorités prendront langue avec leurs homologues françaises. /cwi