La Cour constitutionnelle vaudoise a récemment refusé l'octroi d'une appellation d'origine contrôlée « Commune de Champagne ». Le vignoble homonyme français s'était une nouvelle fois opposé à ce règlement du Conseil d'Etat vaudois
Un nouvel épisode dans le combat qui oppose les David et Goliath des vignobles de Champagne. L'histoire de la petite commune viticole vaudoise des coteaux de Bonvillars qui insiste encore et toujours pour faire valoir son identité face à l’une des plus célèbres dénominations du vin français.
La Cour constitutionnelle vaudoise, autorité de deuxième instance, a récemment jugé la proposition de nouvelle appelation d'origine contrôlée pour le vignoble champagnoux, « Commune de Champagne », contraire aux accords bilatéraux, annonçait mardi le quotidien La Région.
Le Conseil d'Etat vaudois l'avait imaginée afin de distinguer les vignobles des deux régions. Elle n'aurait été appliquée qu'au cépage Chasselas, et les étiquettes aurait dû afficher la notion de « Vin suisse ». Des précautions vites balayées. La démarche a rapidement été contestée de la France par l’influent comité interprofessionnel du Vin de Champagne, à qui la justice vaudoise à donc donné raison.
Un nouveau revers au goût de bouchon pour le président de la communauté de la vigne et du vin de la Commune de Champagne, Albert Banderet :
Albert Banderet « Nous sommes mieux compris par les instances européennes que par la justice vaudoise »
Albert Banderet pensait pouvoir faire valoir les accords concernant les aspects des droits de propriété intellectuelle (ADPIC) qui touchent au commerce.
Sur la forme aussi, il regrette que sa communauté du vin de champagne n’ait pas été entendue par la Cour comme partie prenante dans ce dossier.
L’appellation « Commune de Champagne » aurait, selon lui, enfin été un moyen de faire valoir un savoir-faire, une tradition et une identité locale millénaire. On retrouve Albert Banderet :
Albert Banderet « Les vignes de Champagne existent depuis le neuvième siècle »
Le Conseil d'Etat vaudois pourrait faire appel de ce jugement, rendu par la Cour constitutionnelle, auprès du Tribunal fédéral. /lre