Situation stable au Réseau hospitalier neuchâtelois. Samedi le RHNe ne comptait qu'une seule hospitalisation liée au coronavirus. Un nouvel afflux de patients pourrait survenir avec l’arrivée de l’automne et de la grippe saisonnière. Un plan d’action est mis en place
Pas question de recruter au RHNe. Pour affronter une éventuelle deuxième vague de coronavirus, le Réseau hospitalier neuchâtelois mise sur les effectifs déjà à disposition. Les HUG avaient quant à eux annoncé vouloir engager 380 soignants. Le RHNe ne fera pas non plus appel au personnel d’institutions privées comme ça avait été le cas au printemps.
En cas d’un nouvel afflux de patients atteints du Covid-19, le Réseau hospitalier neuchâtelois cherchera avant tout à transférer son personnel vers les unités qui pourraient se retrouver en sous-effectif. « Nous savons très bien qu’il y aura une problématique au niveau des ressources qualifiées. La stratégie du RHNe est de reconvertir certaines unités comme nous l’avons fait lors de la première vague », explique Ronan Beuret, responsable de la cellule vigilance Covid.
La question du matériel préoccupe aussi les hôpitaux. Après l’expérience difficile de ce printemps, Ronan Beuret affirme que cette fois-ci aucune pénurie n’est à prévoir : « Lors de la première vague, nous avons dû courir pour trouver le matériel nécessaire. Maintenant à ce niveau-là, nous sommes couverts et avons des stocks confortables ».
Actuellement, le RHNe affirme disposer d’une marge de manœuvre sur le taux d’hospitalisation. Vendredi, 324 lits étaient occupés sur tout le réseau pour un total estimé à 400. Pierre-Emmanuel Buss, responsable communication du RHNe, rappelle que les hôpitaux disposent de six lits en soins intensifs et que ce total a été poussé à trente au moment de la crise. Si besoin, l’annulation des opérations non-urgentes reste un scénario possible.
Ronan Beuret, responsable de la cellule vigilance Covid au RHNe
Un scénario qui aura évidemment un coût non-négligeable pour l’hôpital. « Le système apprend et s’améliore mais se fatigue aussi », estime Ronan Beuret. Une situation qui pourrait donc devenir plus problématique si elle venait à perdurer. /cde