Le canton a mis vendredi à l’enquête publique la modification du plan cantonal de la rive sud du lac de Neuchâtel. Le document donne des délais et des explications sur le démantèlement de 119 chalets dans les réserves naturelles
Après Vaud, Fribourg se prononce sur l’avenir de chalets situés sur la réserve naturelle de la Grande Cariçaie. Le canton a mis vendredi à l'enquête publique la modification du Plan d'affectation cantonal de la rive sud du lac de Neuchâtel, qui doit concilier nature et population. Le document donne des délais et des explications sur le démantèlement de 119 chalets construits dans les réserves naturelles.
« Nous souhaitons formaliser la décision du Conseil d'Etat de 2017 qui consiste à démanteler, respectivement à lancer concrètement la procédure de démantèlement des chalets », a expliqué lors d'une conférence de presse le conseiller d'Etat fribourgeois Jean-François Steiert. Au total, 119 chalets sont répertoriés en cinq lots.
La modification du PAC définit les secteurs où les chalets doivent être démantelés et les principes sur la manière de procéder. Une fois le PAC entré en vigueur, les propriétaires auront un délai de six mois pour déposer un dossier de permis de construire pour démanteler leurs chalets.
Si rien n'a été entrepris de la part des propriétaires18 mois après l'entrée en force, l'Etat peut alors se charger du démantèlement. « Il pourrait donc y avoir des actions collectives dans le cadre du démantèlement », a précisé Giancarla Papi, cheffe du Service des constructions et de l'aménagement.
Les préavis de la Commission fédérale pour la protection de la nature et du paysage et de l'Office fédéral de l'environnement ont confirmé que la présence de ces installations n'est pas compatible avec la loi fédérale sur la protection de la nature et du paysage. Les constructions privées dans le périmètre des réserves sont amenées à disparaître.
La modification proposée du PAC propose aussi une simplification des règles pour le public. Elle permettra aux visiteurs de se déplacer à vélo ou à pied et de profiter du site dans le respect de la nature sans risque de dénonciation. Elle confirme les solutions pour concilier protection de la biodiversité et l'utilisation de certains espaces délimités par la population. /ATS-gtr