Les résidents socioculturels de l’ancienne fabrique Sugus sont sur le départ à Serrières. Si l’association de quartier espère encore sauver les lieux, les occupants demandent quelques mois de répit
Le chant du cygne résonne dans le Vallon de la Serrière. D’ici le 31 décembre, les acteurs socioculturels de l’ancienne usine Sugus, ou Usine 5, devront quitter les lieux pour laisser la place aux travaux préparatoires du projet Tivoli sud.
Les différents résidents cherchent encore à se reloger, sans succès. Ils craignent de se retrouver à la rue dès le mois de janvier et demandent à Tivoli Center, la société à la tête du projet immobilier, quelques mois supplémentaires pour procéder au déménagement. Les occupants, réunis ce mercredi dans les locaux de l’AMAR, ont préféré choisir le dialogue plutôt que la confrontation pour tenter d’arriver à leur fin.
Jean-Daniel Ribaux, président de la Comédie de Serrières et représentant des résidents
En attendant, les occupants de l’ancienne usine ont décidé de finir en beauté : l’Afterwork Suchard du 12 décembre sera pour eux l’occasion de montrer au public leurs activités. Des festivités qui se prolongeront jusqu’au 15 décembre. Par ailleurs, une action de sensibilisation à la problématique sera organisée ce samedi à la Place Pury.
L’AQSB ! veut encore y croire
L’Association de quartier – Serrières bouge ! lutte depuis plus de 15 ans contre les changements projetés dans la zone. Pour elle, même si ces derniers devraient amener de nouveaux habitants, voir le Vallon se vider de sa substance socioculturelle et ses usines détruites est un crève-cœur.
Olivier Forel, président de l’AQSB !
A noter que le projet immobilier n’est pas encore défini. Les dernières oppositions au Plan de quartier ont maintenant été levées. Tivoli Center, la société à la tête du projet Tivoli sud, a maintenant le champ libre pour avancer. Son porte-parole nous a communiqué que le « travail concernant le projet débutera sans délai et fera l'objet d'une communication complète, ouverte et transparente ».
Reste un mince filet d’espoir pour les opposants, celui du rachat. Un des habitants du quartier avait établi il y a quelques années son propre projet pour la zone. Il affirme dorénavant avoir les finances pour le réaliser et souhaite prendre contact avec Tivoli Center pour leur proposer de racheter le terrain et les bâtiments concernés. /rgi