Organiser 50 événements au lieu de 65 par an : c’est la concession que doit faire l’Amalgame. Depuis plusieurs années, la salle de concert à Yverdon tire la sonnette d’alarme. Les subventions reçues par la Municipalité ne suffisent pas à couvrir les salaires des employés. L’Amalgame touche chaque année 170'000 francs de subventions communales mais doit reverser 40’0000 francs de loyer à la ville. La salle de concert a sollicité une aide supplémentaire de 80'000 francs, qui lui a été refusée. Les explications d’Anita Rokitowski, vice-présidente de l’association GAME, gestionnaire de l’Amalgame:
Selon Anita Rokitowski, la situation de l’Amalgame n’est de loin pas isolée. De nombreuses salles de concert souffriraient d’un manque de reconnaissance des autorités publiques. La salle yverdonnoise s’autofinance à hauteur 60%. Seul 28% de son budget est assuré par les subventions. « Les autorités ne réalisent pas que le travail fourni par les professionnels dans ces salles de concerts est le même que celui dans les théâtres », déplore la vice-présidente de GAME.
Contactée, la Municipalité d’Yverdon n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet avant une rencontre prévue début novembre avec l’Amalgame.
A titre de comparaison, d’autres salles de concert de la région regrettent un manque de subvention. Le Bikini Test touche 103'000 francs de la ville de La Chaux-de-Fonds et reverse environ 30'000 de loyer. L'institution souhaite recevoir un plus fort soutien des autorités communales.
La Case à Chocs à Neuchâtel touche 97'000 francs de subventions communales. De plus, 4,6 employés équivalent plein temps sont salariés par la ville. /ara