Sumac, Berce du Caucase ou encore renouées asiatiques… Ces plantes sont ce qu’on appelle des « espèces exotiques invasives ». Un manuel pour les reconnaître et les traiter a été traduit, édité et mis en ligne par le Service de la faune, des forêts et de la nature du canton de Neuchâtel (SFFN) le printemps dernier. Il est destiné aux services publics, aux agriculteurs, mais également aux privés de Suisse romande.
Venues d’Asie ou encore d’Amérique du Nord, ces espèces importées représentent un véritable danger pour l’environnement : elles menacent la biodiversité, concurrencent le développement des plantes indigènes et peuvent être nuisibles pour l’homme. La région neuchâteloise n’est épargnée.
Le SFFN a également mis en ligne une liste noire des espèces invasives du canton. Alors que la plupart d’entre elles sont tolérées, certaines sont interdites comme l'ambroisie à feuille d'armoise. Elle cause notamment des allergies respiratoires et s'avère « très concurrentielle envers les plantes agricoles » explique Yannick Storrer, collaboratrice scientifique au SFFN.
Mais comment lutter contre ces espèces? Il suffit de les arracher et de les incinérer. Toutefois, Yannick Storrer insiste sur une autre problématique: « Il faut procéder à un suivi après avoir fauché les plantes: les graines ont une durée de vie de plusieurs années, voire dix ans. Il est donc probable que l'année d'après, le pied ait déjà repoussé ». /vma