Deux études, une scientifique et l’autre faisant appel aux observations des citoyens, vont se pencher sur l’impact de l’extinction de l’éclairage public sur les mammifères terrestre. La commune de Val-de-Ruz, plongée dans le noir d’ici 2020, offre un terrain de recherches intéressant
Le Val-de-Ruz coupé en deux à cause de son éclairage public. Pour toute une partie de la faune sauvage, le cône de lumière d’un réverbère fait office de barrière. Difficile donc pour les chevreuils, blaireaux, lièvres bruns et autres rongeurs de rejoindre le cœur de la vallée depuis la lisière de la forêt, au nord. Entre Les Hauts-Geneveys et Chézard-Saint-Martin et plus loin à la hauteur de Dombresson et Villiers, zones fortement construites, il ne fait pour ainsi dire jamais nuit.
D’ici l’automne 2020, la donne devrait changer puisque les autorités ont décidé d’éteindre progressivement les candélabres entre minuit et 4h45, exception faite des passages pour piétons.
Cette nouveauté a éveillé l’intérêt de plusieurs biologistes. Ils ont décidé de saisir l’occasion pour mener des études. La première joue la carte de la science citoyenne. Tout un chacun est invité à partager ses observations sur la plate-forme nosvoisinssauvages.ch. La seconde, plus académique, partira de l’Hepia, la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève. L’idée est de savoir si oui ou non les animaux sauvages vont profiter de l’extinction de l’éclairage public pour agrandir leur territoire.
En Suisse, en dehors des chauves-souris, il n’existe aucune connaissance sur l’effet de la pollution lumineuse sur les mammifères terrestre. /cwi