Yverdon en harmonie avec ses castors

La Cité thermale, qui accueille actuellement deux de ces rongeurs, nourrit le rêve d’une cohabitation ...
Yverdon en harmonie avec ses castors

La Cité thermale, qui accueille actuellement deux de ces rongeurs, nourrit le rêve d’une cohabitation sereine. Un nouveau projet est dans les tuyaux

Le castor est capable d'abattre un arbre avec un tronc de 30 cm de diamètre en une seule nuit. Le castor est capable d'abattre un arbre avec un tronc de 30 cm de diamètre en une seule nuit.

Les castors autour du lac de Neuchâtel ne sont pas une nouveauté. On estime qu’il y en aurait environ 150 répartis sur les deux rives.

À Yverdon-les-Bains, deux terriers ont été identifiés, l’un sur la rive du lac et l’autre au bord de la Thièle, un des cours d’eau qui traverse la ville. Difficile de passer à côté du premier sans remarquer les nombreuses traces de son activité nocturne. Le castor s’est attaqué avec force à plusieurs arbres de la zone, obligeant la Ville à prendre rapidement des mesures.


Lionel Guichard, responsable des espaces verts à Yverdon-les-Bains :

Un souci de sécurité

En 2017, la Ville posait un grillage sur plus de 30 peupliers d’Italie. Cette année, ce sont 120 arbres qui ont bénéficié des mêmes mesures de protection. Il faut dire que la présence du castor, d’autant plus à proximité d’un milieu urbain, n’est pas anodine. Les dégâts provoqués par le rongeur sur les arbres, au-delà de toute considération esthétique, peuvent se révéler dangereux pour la population.


Antoine Sauser, responsable administratif et financier du Service des travaux et de l’environnement à Yverdon-les-Bains :

Objectif principal : cohabiter

Le territoire d’un castor s’étend de 1 à 3 km à côté du nid. Une fois qu’il a choisi son lieu d’habitation, et à moins d’un cataclysme, son intention est bien d'y rester. Compte tenu que le rongeur est protégé par une loi fédérale depuis 1962, les communes n’ont pas d’autre choix que de s’adapter à leur nouveau « citoyen ». C’est dans ce but que la ville d’Yverdon explore de nouvelles méthodes pour offrir tout le confort nécessaire à ses castors, sans négliger pour autant la sécurité de ses propres habitants. À terme, son idée est de mettre à disposition un garde-manger végétal plus appétissant que le patrimoine arboré.


Antoine Sauser :

Les panneaux ont été placés à des endroits stratégiques. Les panneaux ont été placés à des endroits stratégiques.

En outre, des panneaux d’information ont été mis en place à côté des arbres grillagés pour expliquer le but des mesures de protection et le besoin de cohabiter en harmonie avec les castors.

En terres neuchâteloises

Il y aurait entre 60 et 70 castors vivant aujourd’hui dans le canton de Neuchâtel, selon Sébastien Bardet, garde-faune aquatique pour le Val-de-Travers et les montagnes. La population est plutôt stable depuis quelques années. Les rongeurs sont assez bien répartis dans toute la région avec, par exemple, trois individus identifiés à Milvignes et trois également entre Saint-Blaise et Hauterive. Un couple se serait même installé… à Lignières. Le Val-de-Ruz, le Doubs neuchâtelois et le Seyon (hormis à son embouchure) en seraient par contre dépourvu. /dsa

Un castor dans ses oeuvres sur la berge de la Thièle à Yverdon-les-Bains. Une vidéo réalisée par la Police Nord Vaudois durant l'été 2018 :


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